Interdire les portables en classe : une bonne idée ?

Le gouvernement néerlandais vient d’annoncer qu’à partir du 1er janvier 2024 les téléphones portables, les tablettes et les montres connectées seront interdits dans les salles de classe des Pays-Bas, sauf pendant les cours portant sur le numérique et pour les élèves en ayant besoin pour des raisons médicales, explique le Guardian. Robbert Dijkgraaf, le ministre de l’Éducation, a déclaré :

“Les téléphones portables sont une nuisance, selon la recherche scientifique. Nous devons protéger les étudiants contre cela.”

Cette mesure est loin d’être une première. Le Daily Telegraph souligne que l’Italie a interdit les portables dans les écoles en décembre 2022, ainsi que la Chine en 2021 et la France en 2018. En Finlande, “pays du géant de la téléphonie mobile Nokia et pays où les enfants reçoivent souvent des téléphones plus jeunes qu’ailleurs en Europe”, la nouvelle coalition conservatrice au pouvoir s’est engagé à interdire les portables pour les élèves âgés de 7 à 15 ans. Cela sera assorti d’une augmentation de financement en faveur de la lecture, de l’écriture et des mathématiques. Une façon pour les autorités de combattre la baisse de niveau dans les évaluations internationales depuis 2006.

Un lien utile vers l’extérieur mais un facteur de déconcentration

Aux États-Unis, où la grande majorité des écoles interdit aussi les portables, la revue Harvard Gazette a interrogé plusieurs spécialistes de l’edcuation pour savoir si ce type de mesures était bénéfique pour les apprentissages. Certains spécialistes, comme Victor Pereira, chargé de cours en éducation et coprésident du programme d’enseignement et de leadership pédagogique à la Graduate School of Education de l’université Harvard, pensent que, plutôt que d’interdire les portables, le penchant des élèves pour leurs écrans devrait encourager les enseignants à trouver de nouvelles méthodes pour capter leur attention. Victor Pereira souligne également que les portables à l’école sont particulièrement utiles pour “les groupes marginalisés, comme les étudiants de couleur et LGBTQ”, qui trouvent, via les réseaux sociaux, pourtant aussi fréquemment lieu du harcèlement, du soutien et des ressources.

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