Intelligence artificielle : comment se libérer du « déluge numérique » des algorithmes

En moyenne, nous autres ­humains passons près de 40 % de notre temps éveillé en ligne et touchons notre smartphone plus de 600 fois par jour.  - Credit:image généreé par le Point via adobe firefly
En moyenne, nous autres ­humains passons près de 40 % de notre temps éveillé en ligne et touchons notre smartphone plus de 600 fois par jour. - Credit:image généreé par le Point via adobe firefly

« On regarde quoi, ce soir ? » Combien de fois l'a-t-on entendue, cette petite phrase qui augure le pire des casse-tête ? Alors qu'en quelques décennies Internet a pris possession de tous les foyers, que le streaming propose un choix infini et que chaque membre de la famille – qui dispose de son (de ses) écran(s) – tente de soigner tant bien que mal une fâcheuse addiction au zapping compulsif, les algorithmes alertent, suggèrent, conseillent, quitte à nous déboussoler.

« Nous avons perdu la nuit. » C'est par ce constat sans appel que le président d'Arte, Bruno Patino, ouvre son édifiant essai, Submersion, paru en octobre dernier. L'avènement du smartphone, le règne du réseau, la connexion permanente ont fait de nous des poissons rouges destinés à tourner en rond dans un bocal sans jamais pouvoir s'arrêter. Désormais, avec l'infinité d'informations, de choix, de possibilités qui s'offrent à nous, voici venu le temps de la submersion, de l'infobésité, de la surproduction, du bruit incessant. Le poisson rouge est emporté dans un flot qu'il ne contrôle plus.

Déluge numérique

En moyenne, comme le rappelle Bruno Patino, nous autres ­humains passons près de 40 % de notre temps éveillé en ligne et touchons notre smartphone plus de 600 fois par jour. Lorsque nous souhaitons regarder un programme sur Netflix, il faut faire un choix parmi les 32 000 heures disponibles. Pour écouter de la musique, c'est ­encore pire : les plateformes musicales accueillent près de 37 mill [...] Lire la suite