Inondations dans le Pas-de-Calais : comment fonctionnent les méga-pompes déployées face aux crues exceptionnelles

INONDATIONS - De l’eau partout. Alors que les habitants du Pas-de-Calais luttent contre les inondations qui ont envahi leurs communes, leurs jardins et leurs maisons, de nouveaux moyens pour pomper l’eau ont été déployés ce jeudi 4 janvier.

Quatre méga-pompes de la sécurité civile, dont deux de grande capacité, sont arrivées dans la nuit de mercredi à jeudi et sont désormais opérationnelles. Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo ci-dessus, les sapeurs-sauveteurs les ont installées dans deux secteurs particulièrement touchés par les inondations : celui de Mardyck, à côté de Dunkerque, et celui de Cuinchy, commune voisine de Béthune.

Deux de ces pompes doivent permettre de pomper chacune de 5 400 m3 d’eau par heure, indique France 3 Hauts-de-France. Pour le moment, les moyens mis à disposition dans le Pas-de-Calais et le Nord permettent d’évacuer 65 360 m³ d’eau par heure. Mais « des moyens de pompage en provenance de la République tchèque, de la Slovaquie et des Pays-Bas sont en cours d’acheminement afin d’être opérationnels en fin de semaine », a également indiqué la préfecture.

Évacuer l’eau d’un territoire plat et imperméable

En novembre dernier déjà, lors des crues exceptionnelles et des inondations impressionnantes provoquées par le passage de la tempête Ciaran, le département avait fait venir quatre giga-pompes depuis les Pays-Bas, comme vous pouvez le voir sur les images ci-dessous, alors filmées par France Bleu Nord.

La topographie du Pas de Calais, territoire plat et au sol argileux donc imperméable, ne facilite pas la décrue. Ces pompes sont donc des outils fondamentaux pour faire face à la montée des eaux et permettre la décrue des fleuves, notamment de l’Aa qui est encore placée en vigilance rouge. Ces appareils permettent d’aspirer l’eau, pour ensuite la renvoyer dans des canaux de plusieurs kilomètres qui permettent de l’acheminer jusqu’aux côtes pour la déverser dans la mer.

Ces pompes doivent permettre de soutenir le système déjà en place à l’année des wateringues, déjà remis en question pour son efficacité en novembre derniers. Ce système ancien, établi au Moyen Âge pour contrôler les eaux dans cette zone côtière et marécageuse, s’étend actuellement sur 1 500 kilomètres de canaux et de fossés. Grâce à des écluses et des pompes, il assure le drainage des eaux, favorisant l’irrigation des terres agricoles et garantissant l’assèchement des terrains en dessous du niveau de la mer.

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