Indonésie: au moins 6 soldats tués et 30 disparus lors d'une opération de sauvetage ratée

Au moins 6 soldats ont été tués et 30 autres sont portés disparus, après une opération de sauvetage d'un pilote néo-zélandais ratée par l'armée, en Indonésie, rapporte dimanche Associated Press (AP), citant les autorités. L'homme reste détenu aux mains d'un groupe séparatiste.

De 6 à 13 soldats tués

Environ 36 soldats étaient postés dans le district reculé de Nduga, en Papouasie occidentale, une province indonésienne, quand ils ont été attaqués samedi par des membres de l'Armée de libération papouasienne occidentale, une branche armée du Mouvement de libération papouasien, classé comme groupe terroriste par les autorités.

Des coups de feu ont retenti, tuant au moins 6 soldats, quand 21 autres se sont enfuis dans la jungle, selon AP qui a pu consulter un rapport de l'armée. CNN parle de son côté d'au moins 13 morts ce lundi, citant un communiqué du groupe rebelle. L'armée indonésienne n'a confirmé qu'un mort de son côté.

L'opération visait à libérer le pilote néo-zélandais Phillip Mark Mehrtens. Employé par la compagnie indonésienne Susi Air, il a été capturé par des rebelles en février dernier, peu après son atterrissage dans une commune du district de Nduga. L'avion devait accueillir des ouvriers destinés à construire une centre de santé.

Le pilote "localisé" par l'armée

Selon le porte-parole militaire papouasien Herman Taryaman, environ 30 soldats sont actuellement recherchés. "On continue de chercher, mais de fortes pluies, de la brume et un manque de communication freinent nos recherches", assure-t-il.

"On ignore encore combien de soldats indonésiens sont morts et combien ont été blessés", affirme-t-il.

Un autre porte-parole, Julius Widjodjono, assure que l'armée connaît "la localisation du pilote" et qu'elle "intensifie" les recherches.

Une "vengeance" selon le groupe rebelle

L'enlèvement du pilote était un acte de "vengeance" après le meurtre de deux rebelles par des forces de sécurité indonésiennes le mois dernier, selon un porte-parole du groupe séparatiste. Il affirme pour sa part que son groupe a capturé puis exécuté 9 soldats indonésiens, suite à la tentative de sauvetage de samedi.

Selon lui, son camp a proposé à l'armée de négocier la libération du Néo-Zélandais, mais n'a reçu aucune réponse.

La Nouvelle-Zélande et l'ONU ont "l'obligation d'appeler le gouvernement indonésien à cesser ses opérations militaires", a par ailleurs clamé le groupe rebelle, demandant à l'ONU de mener des discussions pour la paix.

Article original publié sur BFMTV.com