Incidents au retour de Clermont-OM: un automobiliste aurait volontairement ralenti le convoi des supporteurs marseillais

Deux jours après les "graves incidents" - qualifiés ainsi par la préfecture de la Loire - survenus sur l'autoroute A72 au retour des bus de supporteurs marseillais du match Clermont–OM, l’enquête a été confiée à la police de Saint-Étienne. Et celle-ci s’interroge notamment sur le rôle de l’automobiliste ensuite pris à partie par des fans de l’OM, descendus des cars après avoir reçu des projectiles "lourds", selon les autorités. Il s’agirait notamment de grosses pierres et de parpaings en ciment, lancés d’un pont surplombant l’autoroute, à hauteur de Saint-Etienne.

C’est justement à cet endroit que le comportement de l’automobiliste transporté ensuite au CHU, et dont le véhicule a été vandalisé, pose question.

L’homme sera interrogé très prochainement et ses antécédents seront étudiés

Dans leurs déclarations, les supporteurs olympiens ont expliqué que cette voiture avait volontairement ralenti pour que les bus "marseillais" passent sous le pont à une allure modérée, et qu’il soit du coup plus facile de les viser avec les projectiles.

L’exploitation des images de vidéosurveillance de l’autoroute va permettre de vérifier ces accusations et cette piste du guet-apens, mais ce ralentissement très important, au moment où une embuscade est possible, a de quoi justifier certains soupçons. L’homme sera interrogé très prochainement et ses antécédents seront étudiés. On saura alors si certains individus impliqués ont un lien étroit avec d’autres groupes de supporteurs qui seraient "ennemis" des Marseillais.

L’OM avait d’ailleurs confié ce lundi matin au journal La Provence qu’il "condamnait fermement les attaques subies par ses supporteurs" tout en s’étonnant que le communiqué de la préfecture ne fasse pas mention de "l’implication active dans les incidents du conducteur pris à partie". Le parquet de Saint-Etienne a indiqué dimanche avoir ouvert deux enquêtes distinctes: une pour violence avec armes en réunion avec préméditation, concernant les jets de projectiles, l'autre pour dégradations en réunion avec armes, pour les représailles. A ce stade de la procédure, aucune garde à vue n’est intervenue dans ce dossier depuis les incidents survenus dans la nuit de samedi à dimanche sur l’autoroute.

Article original publié sur RMC Sport