Incendies en Grèce : des évacuations à Corfou, alors que les pompiers luttent toujours contre les feux à Rhodes

FEUX - Les flammes continuent de gagner du terrain. Près de 2 500 touristes et habitants ont été évacués par précaution dans la nuit de dimanche 23 à lundi 24 juillet à Corfou, en Grèce, où un incendie fait rage dans le nord de cette île très touristique. Un porte-parole des pompiers, Yannis Artopios, a souligné qu’il n’y avait pas eu jusqu’ici de maisons ou d’hôtels détruits.

Les autorités ont prévenu via un message d’alerte sur les téléphones cellulaires les habitants et vacanciers de nombreuses petites localités dans le Nord de quitter « par précaution leur résidence », a précisé ce porte-parole.

Quatre nouveaux feux se sont déclarés ce week-end sur les îles grecques dont un sur l’île de Corfou en mer Ionienne. Quelque « 62 pompiers épaulés par deux hélicoptères et deux bombardiers d’eau » y opèrent lundi, selon le service des sapeurs-pompiers.

Milliers de touristes entassés dans les écoles et les abris

Plus de 266 pompiers luttent également lundi contre les incendies sur l’île de Rhôdes, située dans l’archipel de la Dondécanèse en mer Egée. 30 000 touristes ont été évacués de cette île ce week-end lors de « la plus grande opération » du type « jamais effectuée en Grèce », écrasée sous un épisode de canicule.

Des centaines de touristes, en particulier britanniques, allemands ou français, patientaient dimanche soir à l’aéroport international de Rhodes, en quête d’un vol pour rentrer chez eux, tandis que plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs vols vers l’île.

Une vanancière, Lena Schwarz, tout juste revenue dans son pays avec d’autres touristes allemands de l’île grecque de Rhodes en proie aux flammes, a raconté à l’AFP les conditions de son départ précipité. C’était « l’enfer sur Terre » parce que « pour échapper aux flammes nous avons couru une dizaine de kilomètres à pied avec tous nos bagages par une température de 42° C ».

« L’évacuation était très mal organisée », s’énerve une autre touriste Oxana Neb, 50 ans, à sa descente d’avion. « Nous sommes restés à l’hôtel jusqu’à la fin et le feu est venu de tous les côtés », explique-t-elle.

Des vols de rapatriement doivent arriver à Rhodes aujourd’hui après que les touristes et les habitants se sont entassés dans des écoles et des abris sur l’île, et que beaucoup ont été évacués des plages à bord de bateaux privés alors que les flammes menaçaient les stations balnéaires et les villages côtiers.

Plus longue canicule depuis 50 ans

Des foyers d’incendies sont également actifs lundi à Aigio, dans le nord du Péloponnèse, à Karystos dans le sud de l’île d’Eubée et en Béotie, département dans le nord d’Athènes.

De nombreuses régions du pays demeurent lundi « en alerte rouge », c’est-à-dire en « danger extrême » de feux de forêt, selon les autorités mais « aucune localité dans la nuit de dimanche à lundi n’était menacée par les flammes », a indiqué à l’AFP une responsable du bureau de presse des sapeurs-pompiers.

Comme chaque été, la Grèce est en proie aux feux de forêt, souvent meurtriers, ravageant des dizaines de milliers de hectares de forêts et de végétation. Mais cette année, le pays a connu l’une de plus longue canicule depuis près de 50 ans, selon des experts du service de la météo nationale EMY, avec des températures jusqu’à 45 °C dans le centre le week-end.

Lundi, la température « va légèrement baisser » avec des températures prévues jusqu’à 37 °C à Athènes alors que dans le centre et en Péloponnèse le mercure doit atteindre 42 °C tandis que de forts vents jusqu’à 50 km/h sont prévus en mer Égée, selon l’EMY. Mardi, une reprise de la chaleur est prévue avec des températures jusqu’à 44 °C, selon l’EMY.

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