Incendies en Gironde : « Aucune inquiétude » pour les vins de Bordeaux

View of a mature vine ready to be harvested at the end of the French summer. Image taken in Bouliac, region of Bordeaux, France known to be the source of world´s best class wines in the world
Image by Pierre Klemas / Getty Images View of a mature vine ready to be harvested at the end of the French summer. Image taken in Bouliac, region of Bordeaux, France known to be the source of world´s best class wines in the world

Image by Pierre Klemas / Getty Images

Malgré les incendies en Gironde, le vin de Bordeaux n’aura pas un « goût de fumée » cette année.

VINS - « À ce stade, les premiers résultats analytiques sont rassurants », indique, confiant, Vincent Renouf, directeur général du laboratoire Excell, lors d’une conférence à l’Institut des sciences de la vigne et du vin à Villenave-d’Ornon mardi 30 août.

« Dans le vignoble (bordelais), il n’y a aucune inquiétude », assure de la même manière Dominique Guignard, patron du syndicat des Graves et viticulteur à Mazères. Avant d’ajouter : « En 1949, il y a eu un incendie monstre près des Graves et le millésime avait été exceptionnel. Cette année, nous allons faire un grand millésime ! ».

Alors que la Gironde a été touchée cet été par deux incendies majeurs, à La Teste-de-Buch et à Landiras, beaucoup se préoccupaient des conséquences sur les vignobles. Le secteur de Landiras, dans le Sud Gironde, est en effet proche des appellations bordelaises des Graves, Pessac-Léognan, Sauternes, Barsac et Lou.

Une problématique appelée à revenir

Vincent Renouf a en effet expliqué que les incendies avaient frappé « très tôt » avant les vendanges, contrairement aux incendies en Californie en 2020 ou en Provence en 2021. Le raisin n’avait pas encore beaucoup de sucre et n’a pas pu beaucoup « glycoliser » les molécules issues de la combustion du bois (phénols volatils). « Si le raisin n’a pas assez de sucre, ça (ces molécules, ndlr) ne rentre pas », a-t-il souligné lors de cette conférence organisée par l’Union des œnologues de France (UOF) .

Ainsi, sur des composés connus qui participent au « goût de fumée » dans le vin, « on reste sur des niveaux inférieurs aux seuils de perception théorique », a-t-il ajouté. Au total, ce sont 400 analyses qui ont été réalisées par le laboratoire Excell. Le « goût de fumée », qui se révèle en général au moment de la fermentation, se caractérise par une « amertume en fin de bouche », une « âcreté », mais est inodore.

Pour le président national de l’UOF Didier Fages, cette problématique est cependant « appelée à revenir » et à se poser pour les « autres récoltes fruitières ».

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