Un implant cérébral plus performant pour décoder la parole, testé en moins de 15 minutes

Cet implant cérébral a des électrodes trois fois plus rapprochées que ceux utilisés actuellement pour décoder la parole des personnes qui ne peuvent pas parler, permettant de mieux décrypter les signaux de leur cortex moteur.

AVC, maladie de Charcot, syndrome d’enfermement... Les problèmes de santé qui peuvent bloquer la parole sont nombreux. Pour aider ces patients à s’exprimer, la recherche se penche notamment sur des implants cérébraux qui peuvent décoder les instructions envoyées par le cerveau lorsque le patient voudrait parler. Grâce à ces dispositifs, des personnes ayant perdu la capacité de parler peuvent à nouveau s’exprimer, à un débit plus lent que la parole normale : jusqu’à 70 mots par minute, contre 150 pour une personne sans problème d’élocution.

Mais une innovation conçue à l’Université de Duke aux États-Unis pourrait les aider à surpasser ce rythme de parole : un implant dans lequel les électrodes qui lisent le cerveau sont beaucoup plus rapprochées, permettant un débit plus rapide. Ce nouvel implant a été présenté dans la revue Nature Communications le 6 novembre 2023.

Un implant avec une densité d’électrodes presque 10 fois plus grande que les implants actuels

Les implants utilisés précédemment pour décoder la parole comptaient entre 64 et 128 électrodes, espacées de 4 à 10 millimètres. Ces différences de densité des électrodes ont des conséquences dans la capacité de l’implant à "lire" le cerveau : ceux avec un espacement de 4 mm sont jusqu’à cinq fois plus performants que ceux à 10 mm.

Dans cette logique, les chercheurs à l’Université de Duke ont rapproché encore plus leurs électrodes, atteignant un espacement de 1,33 mm, donc trois fois moins que les implants les plus performants utilisés actuellement (4 mm), et une densité neuf fois plus grande.

Implantation, test et extraction de l’implant, le tout en seulement 15 minutes !

Cet implant a été testé sur trois personnes, une quatrième ayant reçu un implant avec un plus grand espacement entre les électrodes (1,72 mm). Dans les tests précédents, la personne pouvait garder l’implant pendant plusieurs mois afin d’apprendre à utiliser le système et l’entrainer. Mais cette fois-ci, chaque patient n’a gardé le dispositif qu[...]

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