Impôts : les 12 erreurs à ne pas commettre dans votre déclaration de revenus 2022

La déclaration des revenus 2022 est désormais accessible. Pour de nombreuses familles ayant connu des petits ou grandes évolutions, des erreurs restent possibles et sont à vérifier.
La déclaration des revenus 2022 est désormais accessible. Pour de nombreuses familles ayant connu des petits ou grandes évolutions, des erreurs restent possibles et sont à vérifier.

IMPÔT - Depuis jeudi 13 avril, vous pouvez déclarer vos revenus 2022 en ligne. Même si de nombreuses informations sont désormais préremplies par l’administration fiscale, une erreur ou un oubli est toujours possible. Petit récapitulatif des pièges les plus courants que vous pouvez rencontrer :

Se tromper sur le montant des frais de garde des jeunes enfants

En 2022, vous avez confié votre enfant âgé de moins de 6 ans à une crèche ou une assistante maternelle agréée ? Vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt égal à 50 % des frais de garde engagés, dans la limite de 3 500 € par enfant gardé.

Pour en profiter, vous devez indiquer le montant des dépenses en veillant à ne pas inclure les frais de nourriture et à retirer les aides perçues au titre de la garde d’enfants par la CAF, notamment le complément de libre choix du mode de garde (CMG), l’employeur ou le comité d’entreprise.

Ne pas déclarer correctement les enfants à votre charge après une séparation

Les enfants de parents divorcés ou séparés sont considérés comme étant à la charge du parent chez lequel ils résident habituellement. Mais en cas de garde alternée, ils peuvent être pris en compte de manière égale au sein du foyer fiscal de chacun des parents, qui se répartissent alors l’avantage global du quotient familial. Cette distinction est parfois source d’erreur dans la déclaration de revenus.

Si votre enfant est à votre charge exclusive, vous devez le déclarer dans la rubrique « C-Personne à charge / Enfants à charge », case F ou G. L’autre parent ne peut pas le déclarer.

S’il réside alternativement à votre domicile et à celui de votre ex-conjoint, vous devez le déclarer dans la rubrique « Enfants en résidence alternée ou à charge partagée », case H ou I. L’autre parent doit en faire de même.

Ne pas déclarer correctement une pension alimentaire

Que vous versiez ou perceviez une pension alimentaire, il faut veiller à la déclarer correctement. Si vous versez une pension alimentaire, cette dernière doit être renseignée dans la rubrique « 6 – Charges déductibles » de la déclaration de revenus et plus précisément dans l’une des rubriques dédiées aux pensions alimentaires versées (6GI-6GJ, 6EL-6EM, 6GP ou 6GU). Mais elles ne doivent pas être déclarées en rubrique 6DD « Déductions ».

Si vous recevez une pension alimentaire, vous devez la déclarer dans l’une des rubriques 1AO, 1BO, 1CO ou 1DO.

Oublier de cocher la case « parent isolé » (case T)

Si vous êtes célibataire, divorcé ou séparé et que vous élevez seul votre ou vos enfants à charge ou rattachés, vous pouvez bénéficier d’une majoration du nombre de parts de quotient familial. Ces conditions sont appréciées au 1er janvier de l’année d’imposition ou au 31 décembre pour l’année du divorce, de la séparation ou de la rupture de Pacs.

Pour avoir droit à la majoration, vous devez cocher la case « parent isolé » (case T) dans votre déclaration. Tant que vous remplissez les conditions, cette case doit être cochée chaque année.

Oublier de déclarer les revenus de vos enfants à charge

Les revenus (salaires, revenus de professions indépendantes, pensions, etc.) de vos enfants mineurs ou majeurs rattachés à votre foyer fiscal doivent être portés sur votre déclaration de revenus dans la case spécifique correspondante comme 1CJ ou 1DJ.

Toutefois, certains revenus ne sont pas imposables. Il s’agit notamment :

  • des indemnités de stage et des salaires des apprentis, dans la limite de 19 744 € en 2022 ;

  • des salaires perçus par les étudiants de 25 ans au plus, dans la limite de 4 936 € en 2022.

En revanche, les revenus issus des contrats de professionnalisation doivent être déclarés.

Enfin, si votre enfant en garde alternée perçoit des revenus imposables, vous et votre ex-conjoint devez en déclarer la moitié.

Oublier d’opter pour l’imposition au barème progressif de vos revenus de capitaux mobiliers

La majorité des revenus de capitaux mobiliers (RCM) et des plus-values de valeurs mobilières (PVM) sont soumis au moment de leur perception à une taxe de 30 % (12,8 % au titre de l’impôt sur le revenu et 17,2 % au titre des prélèvements sociaux). Mais il est possible d’y renoncer et d’opter pour une imposition au barème progressif, en cochant la case 2OP. Si vous aviez coché cette case l’an dernier, elle est déjà précochée.

Déclarer à tort des charges non déductibles

Seules sont déductibles du revenu global les charges qui remplissent les quatre conditions suivantes :

  • être expressément prévues par la loi ;

  • ne pas avoir été prises en compte pour la détermination du revenu net des différentes catégories ;

  • être payées au cours de l’année de l’imposition ;

  • être justifiées.

Ne pas déclarer correctement les revenus fonciers

Vous devez déclarer en revenus fonciers les revenus issus des biens immobiliers dont vous êtes propriétaire et que vous avez mis en location. En revanche, les locations et sous-locations en meublé relèvent du régime des bénéfices industriels et commerciaux (déclaration 2042 C Pro/2031) et les sous-locations en meublé relèvent du régime des bénéfices non commerciaux (déclaration 2042 C Pro/2035).

Si vos revenus ne dépassent pas 15 000 € sans les charges, vous relevez du régime du microfoncier et indiquez directement le montant case 4BE de votre déclaration 2042 (vous pouvez, toutefois, opter pour le régime réel). Dans les autres cas, vous relevez du régime réel et vous reportez sur votre déclaration 2042 les résultats déterminés sur la déclaration 2044 ou 2044 agricoles.

Se tromper dans la déclaration des dons aux associations

Les dons aux associations donnent droit à une réduction d’impôt qui diffère selon les organismes :

  • 66 % du montant des dons faits à des organismes d’intérêt général et des fondations reconnues d’utilité publique comme la Fondation de France ou la Fondation du patrimoine, dans la limite de 20 % du revenu imposable (case 7UF de la déclaration)

  • 75 % du montant des dons faits aux associations venant en aide aux personnes en difficulté ou luttant contre les violences domestiques, comme les Restos du Cœur ou la Croix-Rouge, dans la limite de 1 000 €. Au-delà, la réduction d’impôt s’élève à 66 % (case 7UD de la déclaration) ;

  • 75 % du montant des dons faits aux associations cultuelles, dans la limite de 562 €. Au-delà, la réduction d’impôt s’élève à 66 % (case 7UJ de la déclaration).

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