Immobilier : entre hausse des crédits et baisse des prix, faut-il attendre avant d’acheter ?

Photo d'immeubles réalisée le 06 mai 2008 à Paris. AFP PHOTO THOMAS COEX (Photo by THOMAS COEX / AFP)
Photo d'immeubles réalisée le 06 mai 2008 à Paris. AFP PHOTO THOMAS COEX (Photo by THOMAS COEX / AFP)

Quelle est la meilleure stratégie ? Les personnes envisageant d’acquérir un bien immobilier peuvent se demander s’il vaut mieux passer à l’acte rapidement, compte tenu de la hausse des taux de crédit, ou attendre que la baisse des prix se poursuive.

Le mois dernier, le taux moyen des crédits sur 20 ans proposés par les banques partenaires d’Empruntis s’est établi à 3,65 %, contre 3,25 % en mai, indique le réseau de courtage dans sa Lettre nationale diffusée le 7 juin.

Révélateur de cette augmentation : les seuils d’usure, qui représentent un tiers de plus que les taux des crédits accordés les trois mois précédents, ont atteint de nouveaux sommets records à partir du 1er juillet, à hauteur de 4,11 % pour les prêts d’une durée inférieure à 10 ans, de 4,84 % pour les emprunts d’une durée comprise entre 10 et 20 ans et de 5,09 % pour les crédits sur 20 ans ou davantage, a calculé la Banque de France dans un avis du 27 juin, publié le surlendemain au Journal officiel.

Destinés à prévenir le surendettement, ces seuils plafonnent le coût total d’un crédit, matérialisé dans le taux annuel effectif global (TAEG), qui inclut, outre le taux d’intérêt nominal, les frais de dossier susceptibles d’être exigés par la banque, les éventuels honoraires de courtage ou encore les primes dues au titre de l’assurance-emprunteur.

« Un plus à la distribution de crédits »

Le relèvement des taux d’usure « est une très bonne nouvelle, presque inespérée », commente mardi auprès de Merci pour l’info Cécile Roquelaure, directrice des études d’Empruntis. « Il va apporter un plus à la distribution de crédits », estime notre interlocutrice.

Mais si elle « donne quelques jours de répit en début de mois pour passer des dossiers » de demande de crédit, cette hausse « ne règle pas la situation » de blocage du marché. « La situation ne se normalisera pas cet été. La sortie du tunnel aura lieu en septembre ou en octobre », prévoit Cécile Roquelaure. Ce dernier mois « est stratégique », les crédits accordés en octobre étant « décaissés » en début d’année suivante.

Baisse des prix dans l’immobilier ancien

Face à une hausse des taux de crédit et aux restrictions dans la distribution, les prix de l’immobilier baissent. Entre le 1er janvier et le 30 juin, les prix des biens anciens ont diminué de 0,4 % en moyenne dans le pays, indique MeilleursAgents dans une étude parue lundi (à télécharger ici). « Pour la première fois depuis 2015, le marché immobilier connaît un premier semestre dans le rouge », souligne la marque d’estimation immobilière.

« Tant que les taux et l’environnement de crédit ne seront pas stabilisés, le marché continuera sur la même pente descendante », précise MeilleursAgents, ajoutant que « les baisses de prix actuelles sont insuffisantes pour compenser l’augmentation des taux ».

Devez-vous attendre que les prix baissent encore ? Pour Cécile Roquelaure, deux situations doivent être distinguées. Première hypothèse : à la recherche d’un bien à acquérir à titre de résidence principale, vous avez trouvé un bien qui correspond à vos attentes et vous pouvez obtenir un financement. « Les taux augmentent, le coût du crédit sera plus cher dans les semaines à venir. Il faut se hâter, d’autant que le prêt à taux zéro (PTZ) va être recentré l’année prochaine », explique notre interlocutrice.

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