Ille-et-Vilaine: un collège donne des heures de bénévolat au lieu d'exclure les élèves indisciplinés

Aider une association plutôt que rester chez soi. C'est la formule choisie par le collège Charcot de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) comme alternative aux exclusions, rapporte Ouest-France ce mercredi 17 janvier.

Cette mesure, dite "de responsabilisation", fait partie de l’arsenal de sanctions mis à disposition des chefs d’établissements par l'Éducation nationale pour punir les élèves indisciplinées. Elle est pourtant "très peu utilisée", indique au quotidien régional le principal Jean-Patrick Thierry, qui précise que l'académie de Rennes veut la "relancer".

Selon le chef d'établissement, les ados exclus se retrouvent "livrés à eux-mêmes. C’est assez contre-productif pour lutter contre le décrochage scolaire". À l'inverse, le bénévolat a "une visée éducative".

"Ils n’ont refusé aucune tâche"

Trois associations locales ont signé un partenariat avec le collège Charcot. Le temps d'une semaine, elles accueillent des collégiens sanctionnés. "Ils nous accompagnent lors des tournées de ramasse chez les distributeurs, participent à la mise en rayons, l’étiquetage", raconte Daniel Nivol, président de la banque alimentaire de Saint-Malo.

"On leur confie aussi la tenue de la caisse, permettant un contact direct avec les bénéficiaires. Tout se passe bien, ils sont ponctuels, intéressés, jamais ils n'ont refusé aucune tâche", poursuit le responsable associatif dans les colonnes de Ouest-France.

Une autre association signataire, spécialisée dans l'aide juridique aux mineurs, reçoit les jeunes pour un échange avec un avocat "sur leurs droits, mais aussi leurs devoirs".

"Cet accès direct à un avocat permet de répondre à leurs questions, de leur faire prendre conscience aussi des poursuites pénales que certains faits ou comportements peuvent déclencher", explique Marina Guilloux, avocate et présidente de l’association.

Selon une note de l'Éducation nationale, ces heures de bénévolat doivent "être mises en œuvre en dehors des heures d’enseignement de façon à ne pas compromettre la continuité du parcours scolaire de l’élève".

Article original publié sur BFMTV.com