Hygiène menstruelle : en dix ans, quelques avancées mais des défis persistants

Gratuité des protections périodiques, campagnes de sensibilisation, construction de toilettes adaptées : en dix ans, quelques avancées ont été observées concernant l'hygiène menstruelle mais il reste encore beaucoup à faire, soulignent les spécialistes.

Petit tour d'horizon à la veille de la dixième édition de la journée consacrée à l'hygiène menstruelle, chaque 28 mai, à cette question :

De quoi s'agit-il ?

L'hygiène menstruelle désigne la capacité à prendre en charge son cycle de manière digne et saine. Mais ces besoins en matière de santé et d'hygiène sont loin d'être toujours satisfaits, souligne l'UNFPA, l'agence onusienne chargée de la santé sexuelle et reproductive.

Une Journée internationale consacrée à ce sujet a été instaurée en 2014. Elle a lieu le 28 mai, les cycles menstruels comptant en moyenne 28 jours et les règles durant environ cinq jours par mois (mai est le cinquième mois de l'année).

Quel état des lieux ?

Pour les organisations internationales et les ONG, l'hygiène menstruelle dépend de plusieurs facteurs : des produits "sûrs, acceptables et fiables", l'intimité pour changer de protections, des structures sanitaires pour se laver en toute sécurité et en préservant son intimité, des informations permettant de faire des choix éclairés.

Or, selon une enquête publiée en 2023 par l'ONG Plan international, une femme sur 4 ayant ses règles dans le monde n'a pas accès aux produits et équipements nécessaires.

En cause : des inégalités de genre persistantes notamment, des normes sociales discriminantes ou encore des tabous culturels.

"Le tabou des règles est la discrimination sexiste la plus répandue dans le monde, on la trouve aussi bien en France qu'en Somalie ou au Vanuatu", souligne Marina Ogier, de l'ONG CARE France.

Quelles conséquences ?

Pour l'Onu, une mauvaise santé et une mauvaise hygiène menstruelles "portent atteinte aux droits fondamentaux, y compris le droit de travailler et d'aller à l'école".

"Honte, exclusion sociale, déscolarisation des filles à la puberté, précarité menstruelle qui met leur vie en danger... Tout cela enferme les femmes dans une situation de violences et de pauvreté", abonde Marina Ogier.

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