Hybridation entre Neandertal et Sapiens : des scientifiques proposent deux méthodes pour distinguer les métis nés de leurs croisements

Deux études tentent d'éclairer la façon dont l’hybridation a affecté les squelettes des métis nés de l'union entre néandertaliens et H. sapiens. L’une d’elle a même mis au point un système de mesures crâniennes pour identifier les faces métissées.

C’est le séquençage du génome de l’homme de Neandertal, dans les années 2000, qui a permis de confirmer que son espèce s’était bien hybridée avec la nôtre, Homo sapiens, révélant u entre les deux lignées humaines au cours des cent mille dernières années.

La largeur des orbites est parmi les traits hybridés entre Neandertal et Sapiens

Auparavant, des squelettes, en Roumanie et au Portugal (voir carte ci dessous) suggéraient un mélange mais ne faisaient pas l’unanimité : les critiques portaient sur les caractères qui auraient été trop incertains ou encore sur le fait qu’il s’agissait de jeunes adultes à la croissance toujours en cours. Il a même fallu attendre 2015 pour que !

Aujourd’hui, une équipe américaine et sud-africaine pense être capable d’identifier avec certitudes les faces des métis après comparaison d’un petit nombre de crânes et la mise au point de repères et mesures pour caractériser les traits hydridés, comme la largeur des orbites. Steven E. Churchill, du Département d'anthropologie évolutive, de l’Université Duke à Duham (Etats-Unis) et Clés de Kamryn du centre pour l'exploration du parcours humain de l’Université du Witwatersrand, à Johannesburg (Afrique du Sud) se sont intéressés à "la morphologie médiofaciale du métissage néandertalien-humain moderne", un article publié "La nature des interactions démographiques entre les Neandertaliens de l'Europe de la période glaciaire et de l'Asie occidentale et les humains modernes qui les ont finalement remplacés est particulièrement intéressante", expliquent les auteurs.

crane métis
crane métis

Crédit Sciences et Avenir.

"Nous avons utilisé six mesures du squelette facial, par exemple la largeur et hauteur des orbites (voir notre infographie ci-dessus, NDLR) et les avons appliqués à des échantillons de fossiles humains de Neandertal et des premiers temps modernes, explique à Sciences et Avenir Steven E. Churchill. Cette étude exploratoire vise à tenter d'identifier les régions géographiques (du Proche-Orient à l'Europe occidenta[...]

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