Huit morts, chiffres records... La saison 2024 de l'ascension de l'Everest prend fin

Une nouvelle saison meurtrière de l'ascension de l'Everest s'est achevée au Népal. Une année aussi marquée par l'ascension du Youtubeur Inoxtag et plusieurs records.

La saison 2024 d'ascension de l'Everest, marquée par de multiples records et un bilan de huit morts, s'est achevée mercredi 29 mai au Népal. Plus de 600 alpinistes et guides ont atteint le sommet de l'Everest lors de cette saison d'ascension, d'avril à fin mai, a annoncé Rakesh Gurung, du ministère népalais du Tourisme. Les chiffres exacts doivent encore être vérifiés.

"Les équipes ont plié bagage et la voie sera à présent fermée", a déclaré le ministre à l'AFP. "La saison est terminée", a-t-il ajouté.

Le bilan de huit morts cette année est moins meurtrier que celui de 2023 (18 morts) bien que des alpinistes aient fait état de véritables embouteillages au sommet.

Parmi les morts figurent deux alpinistes mongols, un Kenyan, un Indien et un Népalais. Un Britannique et deux guides népalais sont pour leur part portés disparus et présumés morts.

Des records ont été battus cette année, notamment par l'alpiniste népalaise Phunjo Lama, qui a battu le record de l'ascension la plus rapide réalisée par une femme, en 14 heures et 31 minutes. Les alpinistes mettent habituellement des jours pour se hisser sur le toit du monde qui culmine à 8.849 mètres d'altitude.

L'alpiniste et guide de montagne népalais Kami Rita Sherpa, 54 ans, a quant à lui atteint le sommet de l'Everest pour la 30e fois, établissant un nouveau record mondial. Il avait réussi sa première ascension en 1994, il y a exactement trente ans.

"Tant d'alpinistes se font un nom et une renommée en gravissant nos montagnes", observe Purnima Shrestha, détentrice elle aussi d'un record féminin après avoir gravi le sommet trois fois en une seule saison.

"C'est bien que nous, les Népalais, établissions des records dans notre propre patrie", souligne-t-elle.

Le Britannique Kenton Cool a gravi le sommet pour la 18ème fois, battant le record du nombre d'ascensions réalisées par un alpiniste non Népalais. Le Polonais Piotr Jerzy Krzyzowski a été le premier à avoir gravi à la fois le Lhotse et l'Everest sans oxygène.

"Il y a eu beaucoup de succès pour tout le monde et ce fut une bonne saison", s'est félicité le guide de haute montagne Tsering Pemba Sherpa, qui a atteint le sommet de l'Everest pour la 11e fois.

Un hiver sec a augmenté les risques avec des crevasses plus larges et les risques de chutes de pierres, a-t-il souligné.

Des alpinistes ont partagé des images montrant des centaines de personnes faisant la queue dans l'ultime phase de l'ascension, la "zone de mort" où le manque d'oxygène augmente le risque de mal aigu des montagnes.

Selon le guide Vinayak Malla, les fenêtres météorologiques étroites permettant l'ascension expliquent ces embouteillages.

"Les alpinistes visent le sommet quand il fait beau", constate-t-il. "C'est ce qui a causé la ruée".

Au printemps, quand les températures sont clémentes et les vents généralement plus faibles, des centaines d'alpinistes affluent au Népal, abritant huit des 14 plus hauts sommets du monde.

Article original publié sur BFMTV.com