Hubert Reeves, le grand scientifique qui fut notre maître

Cet hommage à Hubert Reeves, décédé le 13 octobre, est signé de deux scientifiques qui ont été ses élèves, Jean Audouze, directeur de recherche émérite au CNRS, ancien directeur de l’Institut d’Astrophysique de Paris, et Michel Cassé, ancien directeur de recherche au CEA, et membre du cercle d’Astrophysique de Fleurance.

Hubert Reeves est certainement l’un des scientifiques les plus célèbres de France et du Monde. Il dut sa flatteuse réputation à ses nombreux ouvrages de vulgarisation qui tous ont eu un retentissement considérable (nous avons en mémoire son passage dans l’émission "Apostrophes" de Bernard Pivot en 1982 à l’occasion de la sortie de son premier livre Patience dans l’Azur (1)).

Ce fut un conférencier extraordinaire et il est quasiment impossible de dénombrer les émissions de radio et de télévision auxquels il a participé, les films, les festivals tels que celui de l’Espace à Fleurance dans le Gers. Si le programme "la Nuit des Etoiles" connut le succès qu’on lui reconnait, c’est indéniablement grâce à sa participation éblouissante dès le début de celui-ci.

Ceci étant, nous souhaitons témoigner l’un et l’autre qu’Hubert Reeves n’est pas seulement ce vulgarisateur célébrissime. Pour nous deux qui avons été ses élèves puisqu’il dirigea, entre autres, nos deux thèses, Hubert est un immense scientifique.

Hubert Reeves et la grande fresque de la nucléosynthèse stellaire

Il fut étudiant de thèse de Ed Salpeter et de Hans Bethe à l’Université Cornell à Ithaca dans l’Etat de New York et sa thèse soutenue en 1960 consista à étudier la formation des éléments chimiques compris entre le néon et le soufre à partir de la fusion du carbone et de l’oxygène dans les étoiles géantes et supergéantes. Après un bref passage à l’Université libre de Montréal, il vint en Europe d’abord à Bruxelles pendant l’année 1964 – 1965 puis en France dès la rentrée 1965.

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En tant que Maître puis Directeur de Recherche au CNRS, il fut d’abord accueilli au Centre de Spectroscopie Nucléaire et de Spectroscopie de Masse, le CSNSM d’Orsay dirigé alors par le physicien René Bernas puis en 1966 dans le Service d’Electronique Physique du CEA à Saclay, dirigé par Jacques Labeyrie et Lydie Koch. Il est bon de rap[...]

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