Hoshi dénonce une nouvelle vague de cyberharcèlement homophobe

La chanteuse française dénonce les commentaires homophobes, et parfois menaçants, dont elle fait l'objet sur les réseaux sociaux.

Hoshi est de nouveau la cible de commentaires haineux sur les réseaux sociaux. Mercredi 23 mai, la chanteuse a publié sur X (ex-Twitter) quelques-uns des propos homophobes et parfois menaçants reçus ces derniers jours.

À l'origine de ce flot d'insultes, une photo publiée sur Facebook par l'interprète de Ta marinière le 17 mai dernier. On y voit l'artiste sur la scène du Festival Papillons de nuit brandissant un drapeau LGBT tandis que deux arcs-en-ciel se dessinent au dessus de la foule de spectateurs.

"On est le 17 mai et c'est la journée mondiale contre les LGBTphobies. Je crois que le ciel était de notre côté ce soir", avait-elle écrit pour accompagner le cliché.

Hoshi avait déjà alerté lundi 20 mai en relayant une première flopée de commentaires haineux générés par sa publication. "Je vis un enfer", avait-elle écrit:

"Je supprime les commentaires et je bloque en boucle mais ils existent et il y a des gens malintentionnés derrière ces comptes qui peut-être un jour passeront à l’acte", s'inquiétait-elle également. "Il n’y a aucune modération et je sais très bien que si je porte plainte ça prendra des mois, voire des années, avant qu’éventuellement une ou deux personnes soient jugées."

La chanteuse parle d'expérience. Le 14 février 2020, Hoshi avait interprété son titre Amour censure sur la scène des Victoires de la Musique et conclu sa prestation en embrassant l'une de ses danseuses.

Cette séquence lui avait valu un nombre incalculable de messages haineux, des insultes à caractère lesbophobe, des menaces de mort. Hoshi avait porté plainte un mois plus tard.

L'enquête de police avait permis de relever huit comptes à l'origine de ces messages. Six personnes avaient été identifiées et, parmi elles, un seul majeur.

"En plus de me harceler, on essayait de trouver mon adresse", avait dévoilé la chanteuse dans un courrier lu au procès de son harceleur, en juin 2023, soit trois ans plus tard. Elle y expliquait avoir, depuis, déménagé à trois reprises, et précisait que l'adresse de ses parents avait aussi été révélée. La jeune femme disait n'être "jamais ressortie seule dans la rue" et avoir fait "une tournée la peur au ventre", accompagnée d'un garde du corps.

Le procès s'est conclu avec la condamnation d'un cyberharceleur à huit mois de prison dont deux mois ferme. Quelques jours plus tard, la jeune femme recevait déjà de nouvelles menaces.

Article original publié sur BFMTV.com