Hongrie : malgré une campagne bouleversée par la guerre en Ukraine, Viktor Orbán file vers un quatrième mandat

D’un côté, une « marche de la paix » organisée par le parti au pouvoir puis un discours du Premier ministre sortant sur le parvis de l’Assemblée nationale. De l’autre, un meeting du candidat unique de l’opposition, Péter Márki-Zay, devant l’université polytechnique et économique de Budapest. Ce mardi, jour de fête nationale, « Viktor » et « MZP » vont se livrer un duel décisif dans la rue deux semaines avant les élections législatives. Au pouvoir depuis 2010, Viktor Orbán brigue un quatrième mandat consécutif lors du scrutin du 3 avril. Son concurrent conservateur indépendant, maire d’une ville moyenne du sud-est du pays, espère renverser un gouvernement qu’il estime « le plus corrompu de mille ans d’histoire magyare ». Mais la guerre en Ukraine voisine a bousculé la campagne.

L’afflux de réfugiés en gare de Budapest-Nyugati, dans l’ouest de la capitale, éclipse le programme politique de Péter Márki-Zay. Dans les émissions d’actualité, les affrontements prennent le pas sur l’élection, pourtant annoncée comme l’une des plus serrées depuis la chute du communisme.

Sur des affiches officielles montrant un Orbán au regard déterminé, un slogan clame la nécessité de « préserver la paix et la sécurité de la Hongrie ». Car, malgré son appartenance à l’Otan, le pays refuse de contribuer militairement au conflit. Les détracteurs d’Orbán lui reprochent sa proximité avec le Kremlin. La Hongrie tient en effet au gaz russe peu onéreux, dont elle dépend à 80 %, et la capitale héberge le siè...


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