Les hippopotames savent voler mais à leur façon selon cette étude scientifique

Les hippopotames volent bien eux aussi (à leur façon). Photo d’illustration.
HANDOUT / AFP Les hippopotames volent bien eux aussi (à leur façon). Photo d’illustration.

ANIMAUX - C’est une rumeur qui court depuis longtemps. Un hippopotame peut-il, avec un poids moyen de 1 500 kg, réussir à prendre son envol, ne serait-ce pendant quelques secondes. Oui, affirment des chercheurs du Royal Veterinary College, une école vétérinaire située au nord de l’Angleterre, dans une étude publiée chez Peer J, mercredi 3 juillet.

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On serait tenté de dire qu’il faut le voir pour le croire et c’est ce qu’ont fait ces chercheurs. Des images disponibles en ligne et des vidéos collectées au Flamingo Land Resort (un zoo du Yorkshire), leur ont oté leurs derniers doutes. Lorsque les hippopotames atteignent leur vitesse maximale au trot, ils parviennent, effectivement à décoller simultanément leur quatre pattes du sol pendant quelques secondes, indique l’étude publiée chez Peer J.

Les hippopotames peuvent passer jusqu’à 15 % de leur temps de course complètement hors du sol, selon les chercheurs. Et ils prennent généralement leur envol pour chasser.

Ainsi, même si ces mammifères ne se déplacent pas très vite, ils ont, au moins, la possibilité de décoller du sol en un éclair. Cette découverte révèle donc que les hippopotames sont plus athlétiques que les éléphants, qui ont une démarche standard et ne quittent jamais le sol, mais toujours moins athlétiques que les rhinocéros qui eux, peuvent marcher, trotter et même galoper.

Les études sur les hippopotames sont rares

Et si cette étude vient seulement d’être publiée, c’est parce qu’il n’existe que très peu de documentation sur les hippopotames et parfois, celles-ci sont contradictoires. Il est aussi, par ailleurs, très difficile de s’approcher de ces mammifères.

« J’ai eu du mal à travailler sur les hippopotames jusqu’à présent, car ils sont très difficiles d’accès, explique John Hutchinson, professeur de biomécanique évolutionnaire qui a dirigé la recherche. Ils sont incroyablement dangereux, ils ont tendance à être plus actifs la nuit et ils passent beaucoup de temps dans l’eau. »

Ainsi, ces recherches ont permis d’améliorer le niveau de connaissances sur la locomotion des hippopotames mais aussi de comprendre comment se déplacent les hippopotames, explique John Hutchinson, démontrant qu’ils ont une phase aérienne ou suspendue. Mais, contrairement à une croyance répandue, ils ne sont toujours pas capables de nager.

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