Hayer et Glucksmann interrogés façon « Pivot » et leurs réponses résument bien leur situation électorale

Les réponses de Glucksmann et Hayer (ici en avril 2024) à la « question Pivot » résument bien leurs situations
GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP Les réponses de Glucksmann et Hayer (ici en avril 2024) à la « question Pivot » résument bien leurs situations

POLITIQUE - Apostrophes de campagne. Au lendemain de la disparition de Bernard Pivot, décédé à l’âge de 89 ans, les candidats aux élections européennes Raphaël Glucksmann et Valérie Hayer se sont prêtés, ce mardi 7 mai, au jeu du « questionnaire Pivot », cet entretien auquel le journaliste et écrivain soumettait ses invités à la fin de son émission Bouillon de culture.

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Le principe ? Dix questions courtes posées sur les préférences ou les détestations de son interlocuteur. Avec pour résultat, inévitablement, des séquences cultes. C’est ainsi que l’ancien garde des Sceaux Robert Badinter, resté dans les mémoires pour son combat contre la peine de mort, a répondu « bourreau » en 1995, à la question de savoir quel métier il n’aurait rait pas aimé faire.

Ce mardi 7 mai, le candidat socialiste aux élections européennes Raphaël Glucksmann a donc été interrogé, dans la matinale de RTL, sur son « mot préféré » dans la langue française. Même chose (ou presque) pour Valérie Hayer quelques secondes plus tard, sur France 2.

« Putain » de « détermination » ?

Le chef de file des rose pour le 9 juin a répondu « espoir ». Valérie Hayer, elle, a choisi le mot « détermination », avant de parler de la mer comme son bruit préféré, puis du classique « putain » pour son « juron, gros mot » favori. De quoi faire un petit rapprochement - taquin - entre ce champ lexical et la course électorale en cours.

Selon un sondage Harris interactive publié ce mardi par M6 et Challenges, la candidature du Parti socialiste talonne celle du camp présidentiel, derrière à un petit point seulement. Un écart - le plus faible mesuré depuis le début des études sur ces élections européennes - qui a de quoi donner le sourire, sinon de l’espoir, à Raphaël Glucksmann… et des sueurs froides aux troupes macronistes.

« Putain, est-ce le juron que vous avez prononcé hier en prenant connaissance du sondage qui montre que Jordan Bardella fait deux fois votre score ? », a ainsi lancé Thomas Sotto à Valérie Hayer après son « questionnaire Pivot ». Réponse de la candidate : « Je ne peux pas me résoudre à voir une extrême droite si haute dans les intentions de vote. Je suis déterminée pour faire mentir ces sondages. »

Derrière le candidat du Rassemblement national, c’est surtout le danger d’un croisement des courbes avec Raphaël Glucksmann qui guette le camp présidentiel. Un cas de figure qui serait calamiteux pour Emmanuel Macron et ses soutiens, tant cette médaille de bronze serait éloignée de l’objectif de départ.

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