Haute-Savoie : plusieurs élèves d'une école primaire touchés par des symptômes inexpliqués

Une école primaire de Haute-Savoie frappée par un phénomène mystérieux

La mairie de la commune concernée explore différentes pistes pour déceler l'origine du problème et une enquête épidémiologique a notamment été ouverte par l'Agence régionale de santé.

Un mal mystérieux qui n'en finit plus d'empoisonner la vie des enfants et du corps enseignant. Depuis le mois de novembre 2022, plusieurs élèves de l'école primaire publique de Boëge (Haute-Savoie) ont été frappés, dans l'enceinte de l'établissement, par différents symptômes dont l'origine reste pour l'heure inexpliquée.

D'après Ouest France, qui reprend des informations du Dauphiné Libéré, les écoliers concernés ont notamment souffert de "démangeaisons", de "maux de tête" et/ou de "gênes respiratoires". Les premiers cas seraient apparus dans une classe de CM2, après une séance d'escrime en novembre dernier.

Une réaction allergique ?

Le quotidien régional raconte ainsi que plusieurs enfants se sont "plaints de réactions cutanées" et que deux d'entre eux ont développé d'autres symptômes plus graves. Si les analyses réalisées à l'époque ont établi qu'il s'agissait d'une réaction allergique, l'origine du mal n'a pas pu être identifiée.

Plus inquiétant encore, dans les semaines suivantes, d'autres élèves de l'établissement ont été touchés par des symptômes similaires, alors même que le système d'aération de cet établissement construit en 2015 avait été nettoyé et remis à neuf après l'incident de novembre 2022.

Les élèves les plus durement touchés ont été déscolarisés

Pour résoudre enfin l'angoissante énigme, la mairie de ce village de 1700 habitants explore actuellement différentes pistes. Ouest France indique notamment que la municipalité a fait appel à "un organisme indépendant pour des contrôles de la qualité de l’air" et qu'elle a par ailleurs saisi l'Éducation nationale, la médecine scolaire et l'Agence régionale de santé (ARS), qui a annoncé l'ouverture d'une enquête.

Pour l'heure, donc, la vie continue à l'école primaire de Boëge, où les élèves et le corps enseignant cohabitent désormais avec des capteurs installés par l'ARS. Selon Ouest France, les écoliers qui avaient été le plus durement touchés par l'allergie n'ont toutefois toujours pas repris le chemin de l'école et doivent suivre des cours particuliers pour rester à niveau.

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