En Haute-Loire, Wauquiez en duel avec le RN après le désistement de Gacon (EELV)

Le président du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez (C) à côté de la secrétaire générale des Républicains Annie Genevard, au siège du parti à Paris, le 12 juin 2024 (Dimitar DILKOFF)
Le président du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez (C) à côté de la secrétaire générale des Républicains Annie Genevard, au siège du parti à Paris, le 12 juin 2024 (Dimitar DILKOFF)

Laurent Wauquiez affrontera le RN Alexandre Heuzey en duel dans son fief de Haute-Loire au second tour des législatives après le désistement lundi de l'écologiste Celline Gacon qui n'a pas toutefois pas appelé à voter pour le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

"En républicaine et en application des directives nationales d'EELV, je me désiste du second tour mais jamais je n'appellerai à voter pour Laurent Wauquiez", a déclaré à l'AFP Mme Gacon. "J'appelle M. Wauquiez à se distinguer à l'Assemblée nationale par rapport aux positions de l'extrême droite", a-t-elle ajouté.

"Sa position n’est pas brillante à moins de 40 % et seulement 2 points du représentant parachuté" du Rassemblement National, a souligné l'écologiste dans un communiqué.

Laurent Wauquiez, possible candidat de la droite à l'Elysée, a devancé de peu le candidat du RN Alexandre Heuzey dans la première circonscription de Haute-Loire avec 36,8% des voix contre 34,18% à M. Heuzey. Avec 18,66% des voix, Celline Gacon était en position de se maintenir au second tour.

Dans une courte allocution, depuis le Puy-en-Velay, M. Wauquiez a loué dimanche soir la force de son ancrage local face à son adversaire, "un candidat totalement parachuté", qui "travaille en Belgique" et "vit à Nice".

Ailleurs dans la région, plusieurs candidats du Front Populaire, arrivés en 3e position, ont annoncé leur retrait, comme dans les 10e et 11e circonscriptions du Rhône, laissant un duel entre candidats RN et du parti présidentiel.

Idem dans les 2e et 4e circonscription de l'Ain, et dans les 3e et 4e de la Loire, la 4e du Puy-de-Dôme, la 1er du Cantal où les candidats du Rassemblement national sont largement en tête. Ils affronteront pour la plupart des candidats du camp présidentiel au second tour, ou LR.

Plusieurs candidats du camp présidentiel ont initié la même démarche, comme la députée sortante Sarah Tanzilli dans la 13e du Rhône, où le RN a dominé le premier tour et sera opposé à un candidat NFP.

Les candidats Renaissance de la 2e et 3e de la Drôme et de la 8e de l'Isère ont également annoncé leur retrait selon la presse locale.

En revanche, certains candidats de droite ont annoncé leur maintien dans des triangulaires.

La député sortante LR Emmanuelle Anthoine, 3e dans la 4e circonscription de la Drôme avec 23,98%, estime être "la seule à pouvoir faire en sorte que le RN ne soit pas élu".

Mme Anthoine, dont la suppléante est la maire de Crépol, village qui s'est retrouvé au coeur de l'actualité après la mort en novembre du jeune Thomas tué à coup de couteau lors d'un bal, appelle la candidate NFP-PS Isabelle Pagani, 2e avec 26,27% des voix et moins de 1.600 voix d'écart avec elle, à se retirer. Dans cette circonscription, le RN est arrivé loin devant (38,37%).

Idem pour le député sortant ex-LR Fabrice dans la 1re circonscription de l'Ardèche, qui considère être mieux placé pour battre le RN, selon une publication Facebook.

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