Hamas, Tsahal, Hezbollah, Djihad islamique… Qui sont les parties prenantes du conflit ?
Les attaques menées par le Hamas en Israël ont fait ressurgir ces noms sur le devant de l'actualité. Le point sur leur organisation.
Le Hamas
Ce mouvement islamiste, qui compterait entre 20 000 et 25 000 membres, est à l'origine des attaques qui ont touché Israël et causé la mort d'au moins 700 personnes et en retient otage plus d'une centaine. Il a été fondé en 1987, lors de la première "Intifada", un mot arabe qui peut être traduit littéralement par "soulèvement" ou "rébellion".
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À la suite d'un accident de la route impliquant un camion israélien et des travailleurs palestiniens, ce qui a commencé comme des émeutes spontanées s'est transformé en un soulèvement généralisé contre l'occupation israélienne.
Dans sa charte, rédigée en 1988, le Hamas souhaite la destruction d'Israël et la mise en place d'un État islamique dans un territoire qui recouvre la Palestine lorsqu'elle était sous mandat britannique. Le Hamas se fait surtout connaître sur la scène internationale pour sa lutte armée contre Israël.
Doté d'un bras armé et d'une branche politique, le Hamas joue à la fois sur la scène politique, mais mène également des attaques contre les soldats et civils israéliens. Le Hamas est désigné comme organisation terroriste par les États-Unis, l’Union européenne, le Canada ou encore le Japon, alors que la Grande-Bretagne, l'Australie ou encore l'Égypte, n'accordent ce qualificatif qu'à sa branche armée.
En 2007, le Hamas remporte les élections législatives à Gaza, lui donnant autorité sur les deux millions d'habitants. La mission d'observation, mandatée par l'UE, déclare que le scrutin s'est déroulé en toute régularité mais n'en reconnait cependant pas les résultats du fait de la victoire du Hamas, qualifié de terroriste par l’UE. Les rivaux palestiniens du mouvement rejettent aussi cette victoire, ce qui provoque une division avec l’Autorité palestinienne, installée à Ramallah en Cisjordanie. La branche politique du Hamas est dirigée par Ismaïl Haniyeh et sa branche armée, les brigades Al-Qassam, par Mohammed Deif, recherché depuis 30 ans par Israël.
Tsahal
C'est l’acronyme d’"armée de défense d’Israël" en hébreu. Elle est en première ligne pour faire face aux attaques du Hamas et sur l'offensive menée contre la bande de Gaza, qui a déjà fait 687 morts, dont 140 enfants, et plus de 3 000 blessés, selon les autorités gazaouies.
300 000 réservistes ont été mobilisés par l’armée israélienne, soit la plus grande mobilisation que le pays a connue. Plusieurs franco-israéliens vivant dans l'Hexagone ont également répondu à l'appel à rejoindre l'armée. Tous les jeunes sont obligés de faire leur service militaire en Israël et sont donc mobilisables à n'importe quel moment.
Le Djihad islamique
La troisième organisation palestinienne derrière le Hamas et le Fatah a participé aux attaques contre Israël aux côtés du Hamas, et revendiqué l'offensive contre des soldats israéliens depuis le sud Liban. Son objectif : la mise en place d'un État palestinien dans les frontières de la Palestine sous mandat britannique. Fondé au Caire puis à Gaza par de jeunes palestiniens et des intellectuels, au début des années 1980, le Djihad islamique prône la destruction d'Israël et la lutte armée. Les accords d'Oslo, qui reconnaissent mutuellement le droit d'Israël à une existence en paix et sécurité et l'Organisation de libération de la Palestine comme représentante légitime du peuple palestinien, ne sont pas reconnus par le Djihad islamique.
Le Djihad islamique, qui revendique environ 8 000 combattants, a mené des des attentats contre les militaires et civils israéliens lors des deux intifadas. Si le Hamas participe aux élections, le Djihad islamique refuse de participer aux élections.
Le Hezbollah libanais
Le parti chiite libanais, ennemi de Jérusalem, a félicité le Hamas pour ses attaques en Israël, avant de revendiquer des frappes le lendemain, à l'aide d'"un grand nombre d'obus d'artillerie et de missiles guidés" sur trois positions israéliennes dans un secteur contesté à la frontière entre les deux pays.
Soutenu par l'Iran, le Hezbollah (littéralement 'Parti de Dieu") a été fondé en 1982 par l'union des trois groupes politico-religieux chiites libanais, lorsque le sud du pays était occupé par Israël. En 1990, les accords de Taëf mettent fin à la guerre civile libanaise, le Hezbollah est la seule milice à ne pas déposer les armes, au nom de la résistance à Israël qui occupe encore le sud du pays. Lors de la guerre des 33 jours en 2006, Israël affronte le Hezbollah après la prise d'otage d'un de ses soldats, le sud du pays est détruit.
Comme le Hamas, il est composé d’une branche politique et d’une branche armée, considérée comme terroriste par l’Union européenne. La branche armée du Hezbollah s’engage en 2012 aux côtés de Bachar Al Assad, également soutenu par les Iraniens, dans la guerre civile en Syrie, autour d'une "alliance des minorités.
VIDÉO - Le siège total de Gaza est "interdit" par le droit international humanitaire (ONU)