H2Med, une réconciliation franco-ibérique à l’hydrogène vert

À Alicante, Emmanuel Macron et Pedro Sanchez (autour d'Ursula von der Leyen) ont entériné le tracé et le coût du futur corridor énergétique vert, pour transporter l'hydrogène sous la Méditerranée.      - Credit:JOSE JORDAN / AFP
À Alicante, Emmanuel Macron et Pedro Sanchez (autour d'Ursula von der Leyen) ont entériné le tracé et le coût du futur corridor énergétique vert, pour transporter l'hydrogène sous la Méditerranée. - Credit:JOSE JORDAN / AFP

À Alicante, la France, l'Espagne et le Portugal se sont accordés pour déposer, ensemble, auprès de la Commission européenne, un projet de « corridor énergétique vert », dit H2Med, destiné à transporter de l'hydrogène. Emmanuel Macron, Pedro Sanchez et Antonio Costa avaient enterré, le 20 octobre, la querelle du précédent gazoduc, Midcat, envisagé depuis très longtemps via les Pyrénées. Un accord politique avait été trouvé ce jour-là pour un nouveau projet de pipeline passant, cette fois, sous la Méditerranée et reliant Barcelone et Marseille. Vendredi 9 décembre, les trois hommes ont décidé d'un tracé parmi quelques ébauches en amont d'un sommet « EuroMed 9 ».

Le nom initial – BarMar – a été abandonné pour H2Med à la demande des Portugais, qui souhaitaient un nom moins franco-espagnol. Les Portugais seront raccordés aux Espagnols via une connexion dédiée à l'hydrogène entre Celorico et Zamora. La péninsule ibérique souffre depuis très longtemps d'une trop faible connectivité au continent européen. H2Med fait partie des deux projets de raccordement, l'autre étant un raccordement électrique dit « golfe de Gascogne », censé aboutir en 2027. Il s'agit d'une ligne de 400 kilomètres passant au fond de l'océan, qui pourrait doubler les capacités d'échanges d'électricité entre la France et l'Espagne pour les porter jusqu'à 5 000 mégawatts. Les bénéfices seront partagés.

L'Europe peut en financer 50 %

Les études de faisabilité de H2Med ont été réalisées par les partie [...] Lire la suite