Guyane : sur les traces des trafiquants d'or

Dans la jungle équatoriale guyanaise où les seuls bruits environnants se limitent à quelques cris d’oiseaux, un “bang” ne peut signifier qu’une chose: un coup de feu. Celui qui retentit en cet après-midi de novembre jette l’alarme parmi les soldats du 3e régiment de la Légion étrangère. Voilà quelques minutes qu’ils ont fait irruption dans ce camp d’orpailleurs clandestins, dont la plupart ont détalé dans la forêt. L’un d’eux, pourtant, a eu un geste désespéré: il a surgi d’un fourré comme un diable et a tenté de porter un coup de machette à l’un des soldats. Surpris, celui-ci a reculé et, en tombant en arrière, a tiré en l’air avec son arme. Les hommes sont maintenant à cran. Modèle de sang-froid jusque-là, le commandant Christophe a les mâchoires serrées quand il avertit les trois trafiquants restés au camp qu’ils vont devoir lui dire où se cache l’agresseur à la machette, “sinon on va tout brûler, votre camp, vos cases, même vos vêtements s’il le faut!”

La 3e compagnie du 3e régiment de la Légion vient de démarrer la mission “Viracocha”. Objectif: patrouiller une portion du bassin du fleuve Mana, en plein centre de la Guyane française, à la recherche des installations clandestines de prospection d’or. Le pays en est truffé: en 2018, l’Office national des forêts (ONF) y recensait 346 sites d’orpaillage illégal produisant quelque dix tonnes d’or par an, soit sept à dix fois plus que la quantité extraite dans les mines légales guyanaises. L’activité mobiliserait environ 10.000 (...)

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