Guy Roux : «Cantona a une générosité dont on ne parle jamais»

Guy Roux fait l'objet d'un documentaire «Guy Roux, une histoire de France», disponible le jeudi 1er septembre sur Prime Video. Il a accepté d'évoquer certains des souvenirs de sa longue carrière auprès de Paris Match.

Paris Match. Vous faites à nouveau l’objet d’un documentaire consacré à votre carrière. Récemment, vous avez également publié un livre, «Confidences», quel est le message que vous souhaitez transmettre en partageant ainsi votre histoire ?
Guy Roux . Transmettre un message, ce n'est pas forcément le but premier même si c'est peut-être ce qu'il se passe. Mais je veux surtout intéresser les gens. S'ils achètent mon livre ou s'ils regardent mon film, ça veut dire que je présente un intérêt pour eux, une affection, une amitié. Cela veut dire que je représente une image, et qu'ils aiment partager deux ou trois heures avec moi, en lisant ou devant leur télévision.

Plusieurs anciens joueurs prennent la parole dans le documentaire et tous s’accordent à dire que vous teniez presque un rôle de père auprès d’eux. Comment parveniez-vous à l’époque à faire la balance entre votre casquette d’entraîneur, et celle de guide ?
Le père a 2 fonctions, il doit d'abord permettre la conception de l'enfant et ensuite assurer sa subsistance, l'alimentation et la santé, pour en faire un homme. Si le père est footballeur, alors il l'accompagne aussi dans le football. J'ai toujours su avoir la distance que j'estime nécessaire et qui pouvait se créer entre les joueurs et moi. Vous savez, j'ai commencé très jeune, j'avais 22 ans, il y avait des joueurs de mon âge ou plus vieux que moi. Alors on se tutoyait. Et puis un jour, il y en a de nouveaux qui sont arrivés de l’extérieur et qui ont commencé à me vouvoyer. Moi j'ai continué à les tutoyer parce que le tutoiement est plus pratique dans le commandement. Je n’allais pas dire «Monsieur Cocard voulez-vous s’il vous plait revenir en défense», «Coc reviens», c'est plus efficace ! Mais le respect de(...)


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