Guillaume Meurice, « averti » par la PDG de Radio France, va contester la sanction en justice

Guillaume Meurice, « averti » par la PDG de Radio France,  va contester la sanction en justice (Photo de Guillaume Meurice prise en avril 2017)
LIONEL BONAVENTURE / AFP Guillaume Meurice, « averti » par la PDG de Radio France, va contester la sanction en justice (Photo de Guillaume Meurice prise en avril 2017)

MEDIAS - L’humoriste Guillaume Meurice a reçu un « avertissement » de la direction de Radio France qu’il va « contester en justice », a-t-il annoncé lundi soir à l’AFP, à la suite d’un sketch sur France Inter comparant le Premier ministre israélien à un « nazi sans prépuce ».

« J’ai bien eu un avertissement et je vais le contester en justice », a indiqué Guillaume Meurice, confirmant une information du Monde. Contactée par l’AFP, Radio France n’a pas souhaité commenter.

En cause, une sortie polémique à propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dans le cadre de l’émission de Charline Vanhoenacker, diffusée dimanche 29 octobre sur France Inter.

Suggérant une idée de « déguisement pour faire peur » à l’occasion d’Halloween, Guillaume Meurice y a évoqué un « déguisement Netanyahu », « une sorte de nazi mais sans prépuce ».

« Ajouter de la division à la division »

Dans un courrier envoyé lundi aux salariés de Radio France, consulté par l’AFP, la présidente du groupe public Sibyle Veil a rappelé « le devoir de responsabilité des médias, singulièrement d’un média de service public comme Radio France », dans le contexte de tensions générées par le conflit au Proche-Orient.

« Cette exigence de responsabilité (...) s’impose à chaque salarié de Radio France, y compris aux humoristes », poursuit-elle, estimant que « ce n’est pas entraver la liberté d’expression et le droit à la caricature - auxquels nous sommes très attachés - que d’appeler au discernement ».

L’humour « n’a pas vocation à ajouter de la division à la division », y écrit la patronne de la maison ronde, selon qui la liberté d’expression doit s’accompagner de « la capacité à reconnaître en toute humilité une erreur d’appréciation ».

« Chacun doit être solidaire de l’intérêt général, doit exercer son métier dans le respect de nos valeurs, sans porter préjudice au service public et à sa vocation universelle. Quand ce n’est pas le cas, des sanctions sont légitimes et sont prises », explique Sibyle Veil, sans préciser la teneur de ces sanctions.

L’Arcom a annoncé la semaine dernière avoir été saisie sur cette séquence, qu’elle doit étudier.

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