« Gueules noires » : un « Alien » frenchy… dans une mine de charbon

Gueules noires de Mathieu Turi.  - Credit:ALBA FILMS - FULL TIME STUDIO - / Collection ChristopheL via AFP
Gueules noires de Mathieu Turi. - Credit:ALBA FILMS - FULL TIME STUDIO - / Collection ChristopheL via AFP

La France s'est-elle enfin trouvé un incroyable talent pour le cinéma fantastique ? En 2021, Le Point observait déjà un frémissement de la French Touch du genre, après moult faux départs, avec la sortie concomitante de quelques titres. Lesquels, hélas, ne brillèrent pas autant que prévu au box-office, comme aux yeux des critiques.

Mais les sociétés de production ainsi que les talents concernés se sont accrochés, de nouvelles générations de créateurs nourris à la pop culture s'attaquent au cinéma de trouille et les essais continuent de se multiplier. Après Acide et avant Vermines (le 27 décembre), Gueules noires, sorti en salle ce 15 novembre, en même temps que Vincent doit mourir, prouve en tout cas une chose : les jours sombres du fantastique à la française sont en passe d'être ensevelis pour de bon au fin fond de la mine.

Quand Germinal rencontre Alien

Troisième long-métrage de Mathieu Turi (après Hostile en 2017 et Méandre en 2020), Gueules noires plonge le spectateur à 1 000 mètres sous terre en compagnie d'une poignée de mineurs du nord de la France, en 1956, coincés dans une grotte avec une sanguinaire créature antique. Ou quand Germinal rencontre Alien… Étonnant cocktail !

Certes, l'affaire n'est pas exempte de défauts ni de maladresses. Mais nous lui avons trouvé davantage de qualités, en tête desquelles celle d'assumer à 100 % son ancrage dans un gisement horrifique pur et dur, sans prétention sociale ou poétique ostentatoire, les pieds bien plantés [...] Lire la suite