Guerre en Ukraine : Zelensky dément toute implication dans l’explosion de Nord Stream

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ici le 2 juin 2023, dément toute implication ukrainienne dans le sabotage du gazoduc NordStream.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ici le 2 juin 2023, dément toute implication ukrainienne dans le sabotage du gazoduc NordStream.

INTERNATIONAL - L’Ukraine n’est pas à l’origine de ce sabotage, selon son président. Volodymyr Zelensky a réaffirmé ce mercredi 7 juin qu’il n’était pas impliqué dans l’explosion du gazoduc Nord Stream, survenue en septembre. Il assure également qu’il ne pense pas que d’autres responsables ukrainiens aient joué un rôle, comme l’ont affirmé plusieurs journaux.

« Je n’ai rien fait de tel, je ne ferais jamais cela », a affirmé le président ukrainien dans une interview diffusée par les médias allemands Welt-TV et Bild qui l’interrogeaient sur le mystère entourant l’explosion du gazoduc, à l’origine d’importantes fuites de gaz. « Je pense que notre armée et nos services de renseignement n’ont rien fait de tel, sinon j’aimerais voir des preuves. Nous ne savons rien de tout cela », a-t-il ajouté.

La CIA alertée en 2022

Selon un article du Washington Post publié mardi, une agence de renseignement d’un pays européen avait prévenu la CIA en juin 2022 que des forces spéciales ukrainiennes comptaient faire exploser le gazoduc Nord Stream. Le quotidien cite des informations issues des nombreux documents confidentiels publiés en ligne par le jeune militaire américain Jack Teixeira arrêté mi-avril.

Le gazoduc Nord Stream transportant du gaz naturel de la Russie vers l’Allemagne a été saboté par des explosions sous-marines le 26 septembre et rendu inopérant, privant Moscou de milliards de dollars de revenus et coupant la route du gaz russe vers l’Europe.

Avant ces informations du Washington Post, des recherches de médias allemands ont affirmé que plusieurs pistes sur le sabotage des conduites de gaz mènent à l’Ukraine. Plusieurs indices « concordent avec les estimations de plusieurs services de renseignement, selon lesquelles les auteurs seraient à chercher en Ukraine », a écrit le Spiegel fin mai, se demandant si certains éléments de l’appareil gouvernemental ukrainien étaient au courant.

Plusieurs pays, dont la Russie, l’Ukraine et les États-Unis, ont aussi été accusés d’être à l’initiative du sabotage mais tous s’en sont défendus.

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