Guerre en Ukraine : face à l’ONU, Zelensky met en garde les pays négociant avec Moscou, « demandez à Prigojine »

Volodymyr Zelensky a également déclaré que son pays préparait un « sommet mondial de la paix » auquel il veut inviter tous les dirigeants de la planète opposés à « l’agression » de l’Ukraine par la Russie.

Guerre en Ukraine : face à l’ONU, Zelensky met en garde les pays négociant avec Moscou, « demandez à Prigojine »
SPENCER PLATT / Getty Images via AFP Guerre en Ukraine : face à l’ONU, Zelensky met en garde les pays négociant avec Moscou, « demandez à Prigojine »

GUERRE EN UKRAINE - Volodymyr Zelensky s’est exprimé ce mardi 19 septembre à la tribune de l’assemblée générale des Nations unies, pour la première fois depuis le lancement de l’offensive russe. Le président ukrainien a notamment évoqué les enfants ukrainiens enlevés des territoires occupés et placés dans des familles russes, dénonçant « un génocide ». Mais il a aussi rappelé les dirigeant à se méfier de Moscou.

Il a en effet appelé la communauté internationale à ne pas faire confiance à la Russie, dénonçant des tentatives de négociations dans le dos de l’Ukraine : « On ne peut pas se fier au mal ». « Je sais que des accords louches sont en train d’être négociés », a-t-il affirmé, avant de lancer : « Demandez à Prigojine si Poutine respecte ses promesses ».

Pour rappel, le patron du groupe Wagner, Evguéni Prigojine, qui avait tenté de marcher sur Moscou, défiant Poutine, a été tué dans un crash d’avion le 24 août dernier.

Les Occidentaux ont pointé du doigt Vladimir Poutine, qui avait qualifié Prigojine de « traître ». Le Kremlin a pour sa part fermement nié toute vengeance, dénonçant « un mensonge absolu » et des « spéculations ». Le Kremlin a nié toute implication.

Le Comité d’enquête russe avait confirmé la mort d’Evguéni Prigojine à la suite d’« expertises génétiques moléculaires », sans évoquer ni la thèse de l’accident, ni celles d’une bombe ou d’un missile sol-air.

Un « génocide »

A la tribune de l’ONU le président ukrainien a dénoncé la déportation par la Russie de « dizaines de milliers » d’enfants ukrainiens, estimant qu’il s’agit « clairement un génocide ». « Nous connaissons les noms de dizaines de milliers d’enfants et avons des preuves pour des centaines de milliers d’autres kidnappés par la Russie dans les territoires occupés d’Ukraine et ensuite déportés », a-t-il dénoncé.

« Nous essayons de faire rentrer ces enfants à la maison, mais le temps passe. Qu’est-ce qui va leur arriver ? En Russie, on leur apprend la haine de l’Ukraine, et tous les liens avec leurs familles sont coupés. C’est clairement un génocide », a dénoncé le président, sous les yeux de l’ambassadeur russe adjoint à l’ONU Dmitry Polyanskiy, présent à la table russe.

La Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine pour la « déportation illégale » de milliers d’enfants ukrainiens depuis février 2022. Des accusations rejetées par Moscou.

Un « sommet mondial de la paix »

Dans un discours plusieurs fois applaudi, le président a d’autre part fustigé le fait que la Russie détienne un arsenal nucléaire. « Les terroristes n’ont aucun droit de posséder des armes nucléaires », a-t-il insisté. « La Russie se sert du prix des aliments (...) et de l’énergie nucléaire comme d’une arme », a-t-il également accusé.

Il a enfin répété son appel à l’organisation d’un « sommet mondial de la paix ». « Je vous invite tous tous ceux qui ne tolèrent aucune agression à préparer conjointement ce sommet », a-t-il martelé.

L’Ukraine a lancé un dialogue sur le plan de paix en dix points de son président en organisant en juin et en août des réunions à Copenhague puis à Jeddah, en Arabie saoudite, en présence de représentants de dizaines de pays.

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