Guerre en Ukraine: Emmanuel Macron appelle à nouveau au "sursaut" face à un Kremlin qui "a durci le ton"

Le ton a changé. Interrogé sur TF1 et France 2 ce jeudi 14 février pour s'expliquer sur un éventuel envoi de troupes en Ukraine, Emmanuel Macron a justifié ses mots de fin février. Il avait alors soulevé l'indignation des oppositions en expliquant que le ton a changé au Kremlin.

La situation en Ukraine "a changé en ce début d'année", a déclaré le président de la République.

"Il y a une escalade de la Russie", a-t-il affirmé.

Cyberattaques et offensives de plus en plus nombreuses

"La contre-offensive ukrainienne ne s'est pas passée comme elle aurait dû", a expliqué le chef de l'État. Et d'énumérer: "Ils ont des limites en termes d'hommes [...] en termes d'obus". "Quand la Russie frappe avec dix obus", l'Ukraine réplique avec un, a illustré Emmanuel Macron. Il considère que le front "s'est fragilisé".

Et en face, "vous avez un régime du Kremlin" qui "s'est considérablement durci" ces derniers mois, a estimé Emmanuel Macron.

Le président de la République a alors rappelé "la multiplication des attaques informationnelles et cyber" russes. "Même dans notre quotidien", a-t-il expliqué en référence aux cyberattaques qui ont frappé des hôpitaux français, notamment en 2022.

Le ton s'est également durci "en éliminant des opposants politiques", a ajouté le chef de l'État en mentionnant ainsi la mort en prison de l'opposant russe Alexeï Navalny, annoncée le 16 février dernier.

"La Russie durcit chez elle. Et elle multiplie les attaques. Et donc oui, je vous le dis avec la plus grande solennité:ce début d'année 2024 doit être pour nous celui du sursaut", a-t-il déclaré.

Quelques minutes plus tôt, le président de la République a fait un retour en arrière dans le temps pour rappeler ses différentes positions depuis le début de l'invasion russe en février 2022.

"Il y a eu le temps où nous voulions éviter la guerre, puis il y a eu le temps où nous avons aidé l'Ukraine a résisté, mais là le contexte sur le terrain ukrainien change, la situation est beaucoup plus difficile pour eux", a ainsi estimé Emmanuel Macron.

Article original publié sur BFMTV.com