Guerre en Ukraine : 4 jours après l’explosion du barrage, le niveau d’eau baisse, les évacuations continuent

Selon l’administration ukrainienne de la région l’eau a baissé de 31 centimètres dans la nuit à Kherson, mais les pluies à venir pourraient ralentir le processus.

UKRAINE - Si la situation est toujours critique sur la rive gauche, elle s’améliore sur la rive droite. Quatre jours après la dramatique explosion du barrage de Kakhovka, sur le Dniepr, l’eau commence à se retirer progressivement. C’est en tout cas ce qu’a annoncé l’administration ukrainienne de la région, par la voix de son chef Oleksandr Prokudin, sur sa chaîne Telegram.

Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, « 35 localités sont encore inondées sur la rive droite mais l’eau se retire progressivement », a-t-il déclaré vendredi 9 juin dans la soirée. À Kherson, la ville installée sur la rive droite du Dniepr, l’eau a baissé de 31 centimètres dans la nuit de vendredi à samedi, a-t-il ajouté sur la messagerie Telegram, mais l’arrivée de pluie fait craindre un ralentissement du processus.

Les secours ukrainiens poursuivent l’évacuation des civils. Dans les régions de Kherson et Mykolaïv au sud, les inondations provoquées par la destruction, mardi, du barrage de Kakhovka ont fait au moins 13 morts : huit dans les zones sous occupation russe, et cinq dans celles sous contrôle ukrainien, où les autorités font état également de 13 disparus.

L’Ukraine et la Russie s’accusent toujours mutuellement de la destruction du barrage. Mais le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, a jugé vendredi que « tout paraissait indiquer » que la Russie en était responsable.

L’explosion confirmée

L’institut de sismologie norvégien Norsar a indiqué vendredi avoir détecté, depuis une station roumaine, une puissante « explosion » à l’emplacement du barrage au moment où il a cédé, confortant l’idée selon laquelle le barrage hydroélectrique, situé dans une zone sous contrôle russe, n’a pas cédé du fait de dommages subis lors de bombardements au cours des mois précédents comme l’affirme la Russie.

« Nous sommes certains qu’il y a eu une explosion », a déclaré à l’AFP Ben Dando, un chef de section de Norsar. Selon cet institut indépendant de recherche sismologique, la déflagration s’est produite à 2h54 heure locale sur un site dont les coordonnées correspondent à celle du barrage de Kakhovka, sur le Dniepr. Sa magnitude est comprise « entre 1 et 2 », a précisé Norsar, qui n’a pas encore calculé son équivalent en tonnes de TNT, laquelle nécessite d’intégrer de nombreux facteurs.

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