Guerre Israël-Hamas : qui soutient qui dans le monde ?

Depuis l’attaque terroriste du Hamas sur le sol israélien samedi 7 octobre, les réactions de la communauté internationale sont loin d’être unanimes.

Le président Joe Biden rencontre le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à New York, le 20 septembre 2023 (AP Photo/Susan Walsh, File)
Le président Joe Biden rencontre le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à New York, le 20 septembre 2023 (AP Photo/Susan Walsh, File)

Une nouvelle guerre marquée par de nombreuses divisions à l’échelle mondiale. Samedi 7 octobre, le Hamas a lancé une offensive surprise en Israël, l’opération “déluge d’Al-Aqsa”, faisant des milliers de victimes. Quatre jours plus tard et après une riposte massive dans la bande de Gaza, l’armée israélienne affirme avoir “plus ou moins repris le contrôle de la clôture à la frontière”. Comme depuis le début du conflit israélo-palestinien, la communauté internationale est profondément divisée.

Le monde se divise entre les gouvernements de pays qui condamnent fermement l’attaque du Hamas et soutiennent Israël, ceux qui soutiennent le Hamas et ceux qui appellent à la désescalade, avec ou sans sans condamnation de l’attaque du Hamas. Des positionnements à retrouver sur notre carte ci-dessous (cliquez sur chaque catégorie pour voir les différents pays).

Les soutiens à Israël

Le bloc occidental a condamné l’attaque du Hamas et apporté son soutien à Israël. Dans un communiqué commun publié dans la soirée du 9 octobre, le président américain Joe Biden, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz, le Premier ministre britannique Rishi Sunak et la Première ministre italienne Giorgia Meloni ont déclaré exprimer leur “soutien ferme et uni à l'État d'Israël, ainsi que (leur) condamnation sans équivoque du Hamas et de ses effroyables actes de terrorisme”. Ils ont de plus affirmé que “les actions du Hamas n'ont aucune justification, aucune légitimité et qu'elles doivent être universellement condamnées”.

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Les Etats-Unis ont d’ores et déjà envoyé une aide militaire à Israël et ont commencé à livrer des munitions. De son côté, l’Union européenne a suspendu tous les paiements de son aide au développement en faveur des Palestiniens et décidé de réévaluer l'ensemble de ses programmes en cours, pour un montant total de 691 millions d'euros. La France n'est cependant “pas en faveur de la suspension de l'aide qui bénéficie directement aux populations palestiniennes”, a précisé le ministère des Affaires étrangères mardi.

Le pays dirigé par Benyamin Netanyahou peut aussi compter sur le soutien d’autres pays. Le Premier ministre australien Anthony Albanese a par exemple estimé qu’”Israël a le droit de se défendre” et le Premier ministre indien Narendra Modi s’est dit “solidaire d’Israël”.

Les soutiens au Hamas

Si l’Iran rejette toute implication dans l’offensive du Hamas, le pays a tout de même salué l’attaque. “Nous soutenons cette fière opération ‘Déluge d’Al-Aqsa' et nous serons aux côtés des combattants palestiniens jusqu’à la libération de la Palestine et de Jérusalem”, a déclaré le général des Gardiens de la révolution, Yahya Rahim-Safav. L’opération a également été saluée par le Liban, la Syrie ou le Yémen. D’autres pays comme l'Algérie, la Tunisie, le Qatar, l’Irak, le Koweït ou encore Oman ont exprimé “leur solidarité totale et inconditionnelle avec le peuple palestinien”.

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Les pays “neutres”

Sans clairement condamner les attaques du Hamas, la Russie, déjà engagée dans une guerre en Ukraine, a appelé à entamer un "processus de négociations dès que possible". Lors d’une conférence de presse conjointe avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déclaré vouloir travailler avec les pays qui veulent “une paix durable au Moyen-Orient” et a estimé que la solution “la plus crédible” au règlement du conflit était la création d’un Etat palestinien.

Sans prendre parti, le président turc Recep Tayyip Erdogan a invité “toutes les parties à agir de manière raisonnable et à s’abstenir d’agir impulsivement”. La Chine, l’Arabie saoudite ou encore l’Egypte ont exprimé des inquiétudes sans prendre clairement position.

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