Guerre Israël-Hamas : Samer Abou Daqa, journaliste d’Al-Jazeera tué par une frappe israélienne, enterré à Gaza
INTERNATIONAL - Un gilet pare-balles siglé « PRESS » et un casque déposés sur un drap blanc. Sous ce drap, le corps sans vie du journaliste Samer Abou Daqa, enterré par ses proches et ses collègues, ce samedi 16 décembre à Khan Younès, dans la bande de Gaza. L’homme est décédé la veille à la suite d’une frappe israélienne dans cette ville de l’enclave palestinienne.
Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, des dizaines de personnes se sont réunies pour faire leurs adieux au caméraman. Parmi elles, sa mère effondrée et submergée par la peine.
C’est la chaîne qatarie Al Jazeera, pour laquelle Samer Abou Daqa travaillait, qui a annoncé la triste nouvelle sur X (ex-Twitter). « C’est le cœur lourd que nous partageons la nouvelle dévastatrice de la perte de notre caméraman dévoué d’Al Jazeera, Samer Abou Daqa », a écrit Mohamed Moawad, un rédacteur en chef de la station.
It is with heavy hearts that we share the devastating news of the loss of our dedicated Al Jazeera cameraman Samer Abu Dakka during the recent coverage in Gaza in an Israeli airstrike. His unwavering commitment to truth and storytelling has left an indelible mark on our team.… pic.twitter.com/hdLlhG7IUg
— Mohamed Moawad (@moawady) December 15, 2023
Al Jazeera avait auparavant indiqué que le chef de son bureau à Gaza, Wael Dahdouh, et Abou Daqa avaient été blessés « à la suite de ce que l’on pense être une attaque de drone israélien ».
D’après Al Jazeera, Samer Abou Daqa était grièvement blessé mais est resté pendant des heures sur les lieux de la frappe, auxquels les secours n’ont pas pu accéder car la route était bloquée par les décombres d’une maison.
Journalistes en danger
Un premier bombardement a visé une école de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à Khan Younès, que les journalistes venaient couvrir, lorsqu’un deuxième bombardement a eu lieu, selon un communiqué du mouvement Hamas au pouvoir à Gaza. Cette seconde frappe a visé « délibérément les journalistes », selon le Hamas.
Il s’agit d’une « tentative d’intimidation des journalistes pour qu’ils ne documentent pas les massacres (israéliens) commis dans la bande de Gaza », a réagi le Hamas au pouvoir à Gaza.
Plus de 60 journalistes et employés de médias sont morts depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël le 7 octobre, déclenchée par l’attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien, selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).
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