Guerre Israël-Hamas : les raisons pour lesquelles la trêve à Gaza a été repoussée d’au moins 24 heures

Pour certaines des familles d’otages qui attendent plus que jamais le retour de leurs proches grâce à cette trêve, l’attente va durer encore quelques heures de plus.
AHMAD GHARABLI / AFP Pour certaines des familles d’otages qui attendent plus que jamais le retour de leurs proches grâce à cette trêve, l’attente va durer encore quelques heures de plus.

INTERNATIONAL - Pour la trêve, il faudra encore patienter un peu. Si un accord a été conclu entre Israël et le Hamas mercredi, la trêve particulièrement attendue à Gaza ne sera finalement effective qu’à partir de vendredi, tout comme la libération d’otages prévue dans les négociations.

Guerre Israël-Hamas : le récit des négociations autour de l’accord de libération des otages

C’est ce qu’ont indiqué les autorités israéliennes, tout en précisant qu’il n’y aurait « pas de pause » dans les combats ce jeudi 23 novembre. « Les négociations pour la libération de nos otages se poursuivent sans cesse », expliquent-elles.

D’après un responsable palestinien cité par l’AFP, la trêve a été repoussée en raison de discussions « de dernière minute » sur les « noms des otages israéliens et les modalités de leur remise » à une tierce partie.

« Le Qatar, en coordination avec les Égyptiens et les Américains », doit annoncer « dans les heures qui viennent (ce jeudi) » l’heure du début de la trêve, a-t-il ajouté. Le chef du Conseil national de la sécurité israélien Tzachi Hanegbi avait déjà indiqué de son côté que les premières libérations n’interviendraient « pas avant vendredi ».

Après cette annonce, le Qatar a toutefois estimé ce jeudi que les négociations se poursuivaient « de façon positive » et que l’accord sur la trêve serait « mis en œuvre dans les heures à venir ».

Discussions sur les détails de la libération

Selon le responsable palestinien proche des négociations, il a d’abord été proposé que les otages dont la libération est prévue par cet accord « soient remis via la Croix-Rouge pour les emmener en Égypte », avant d’être confiés « à la partie israélienne ».

« Puis il a été proposé qu’ait d’abord lieu une visite médicale de cadres de la Croix-Rouge pour s’assurer de l’état de santé des otages » puis une visite de celle-ci aux autres otages civils « pour qu’ils s’assurent de leur état de santé », a-t-il ajouté, en assurant que le Hamas se plierait « à tous les mécanismes décidés ».

Si l’accord n’évolue plus, le Hamas libérera donc « 10 otages femmes et enfants -de moins de 19 ans- et dans le même temps, 30 prisonniers palestiniens seront libérés et l’accord se poursuivra ainsi », sur fond d’arrêt des combats dans l’ensemble de la bande de Gaza. La trêve, elle, doit durer « quatre jours, avec possibilité de prolongation », selon le ministère qatarien des Affaires étrangères.

Ce revirement intervient alors que la trêve était pourtant attendue dès ce jeudi. Ce que semblait également confirmer la presse israélienne ces dernières heures en évoquant un projet de libération des premiers otages à midi, après une trêve à 10 heures locales (9 heures à Paris).

Autre preuve que les plans ont été modifiés à la dernière minute : le bureau du gouvernement israélien avait lui-même invité en fin de soirée mercredi les journalistes à Tel-Aviv dans un centre de presse dédié au « retour des otages » pour leur retour jeudi midi.

À voir également sur Le HuffPost :

Melissa Barrera écartée du prochain « Scream » pour ses messages de soutien aux Palestiniens

Après l’accord sur les otages entre Israël et le Hamas, Paris « espère » la libération de Français