Guerre Israël-Hamas : les dix dates-clés des trois mois de conflit au Proche-Orient

Entre le 7 octobre et le 7 janvier, la guerre entre l’armée israélienne et le Hamas a causé la mort de près de 25 000 personnes.


De la fumée s’échappant de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, lors d’un bombardement israélien le 5 janvier 2024.
- / AFP De la fumée s’échappant de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, lors d’un bombardement israélien le 5 janvier 2024.

PROCHE-ORIENT - Ce dimanche 7 janvier, la guerre qui oppose l’armée israélienne au Hamas dans la bande de Gaza entre dans son quatrième mois. À la veille de cette date-clé, Tsahal a annoncé avoir atteint son premier objectif : « le démantèlement de la structure militaire du Hamas dans le nord de la bande de Gaza », selon une déclaration de son porte-parole - le général Daniel Hagari - samedi soir.

Une force internationale à Gaza ? Que prévoit ce plan évoqué par Israel sur l’après guerre

Mais à quel prix ? Selon le ministère de la Santé du Hamas, les affrontements ont fait près de 23 000 morts côté palestinien, majoritairement des femmes et des mineurs à Gaza. Côté israélien, le bilan est d’un peu moins de 1 200 morts, dont 850 civils. Début du conflit, frappes sur des hôpitaux, libération d’otages… Le HuffPost revient sur les étapes-clés des trois mois de conflit.

• 7 octobre 2023 : l’attaque initiale du Hamas

À l’aube, des centaines de combattants du Hamas s’infiltrent – au sol et par les airs à l’aide de parapentes – en Israël depuis Gaza et se livrent à des massacres dans des localités frontalières, au sein de kibboutz ou encore dans un festival de musique électronique.

Environ 1 140 personnes, en majorité des civils, sont tuées côté israélien. Quelque 250 otages et corps sont emmenés à Gaza, du jamais vu jusque-là. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu promet alors d’« anéantir » le Hamas, un mouvement classé terroriste par les États-Unis, l’Union européenne et Israël.

• 13 octobre : l’appel à évacuer vers le sud de Gaza

Après avoir riposté par des bombardements massifs et soumis la bande de Gaza à un siège complet, Israël appelle les habitants de la ville de Gaza à évacuer vers le sud. Selon l’ONU, 1,9 million de personnes, soit environ 85 % des habitants du territoire, ont été déplacées depuis trois mois.

• 17 octobre : la frappe massive sur l’hôpital Ahli Arab

Une frappe touche l’hôpital Ahli Arab de la ville de Gaza, faisant au moins 471 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas, entre « 100 et 300 » selon le renseignement américain. Le Hamas et le Jihad islamique accusent Israël, qui dément.

• 20 octobre : deux premières otages libérées

Premier signe d’espoir pour les familles des otages. Deux Américaines, une adolescente de 17 ans et sa mère de 59 ans, qui étaient détenues par le Hamas, sont libérées « pour des raisons humanitaires », à la suite d’« une médiation du Qatar ».

• 27 octobre : le début de l’offensive terrestre israélienne

L’armée israélienne lance une campagne terrestre. Elle bombarde aussi à plusieurs reprises des camps de réfugiés, comme Jabaliya dans le Nord, faisant des dizaines de morts selon le Hamas.

• 15 novembre : le raid sur l’hôpital al-Chifa

L’armée israélienne assiège puis investit l’hôpital ah-Chifa, le plus grand de Gaza où, selon elle, le Hamas a installé un centre de commandement militaire stratégique, ce que le mouvement palestinien dément. La quasi-totalité de l’hôpital est évacuée trois jours plus tard, après une opération menée par Tsahal. Une opération qui ne viole pas le droit international pour Israël.

• Du 24 au 30 novembre : la trêve de 7 jours et la libération de dizaines d’otages

Tournant dans le conflit. Une trêve débute entre Israël et le Hamas en vertu d’un accord qui permet la libération, en sept jours, de 80 otages israéliens ou binationaux. En échange, 240 prisonniers palestiniens sont libérés.

Sont aussi relâchés 25 étrangers ou binationaux, en majorité des travailleurs agricoles thaïlandais. La trêve permet l’entrée, depuis l’Égypte, de convois plus massifs, mais toujours insuffisants selon l’ONU, d’aide humanitaire.

• 4 décembre : des chars dans le sud de Gaza

L’armée israélienne fait entrer des dizaines de chars dans le sud de la bande de Gaza, sur lequel elle a multiplié les raids aériens depuis la reprise des hostilités. Des combats au sol font rage dans les villes de Khan Younès et Rafah.

• 15 décembre : trois otages israéliens tués par Tsahal

L’armée israélienne annonce avoir tué trois otages israéliens. Ils avaient été identifiés « par erreur » comme une « menace » lors de combats à Shejaiya. Selon un responsable militaire israélien, ils ne portaient pas de t-shirts et avaient un bâton avec un tissu blanc dessus. Dès le lendemain, des centaines de personnes manifestent dans les rues de Tel-Aviv, réclamant notamment la libération immédiate des otages toujours détenus par le Hamas.

• 2 janvier 2024 : le numéro 2 du Hamas tué au Liban

Le numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri, est tué près de Beyrouth dans une frappe attribuée à Israël. De quoi raviver les craintes d’une extension régionale du conflit, alors que les échanges de tirs à la frontière israélo-libanaise sont quasi-quotidiens depuis le début de la guerre.

Deux jours plus tard, à Beyrouth, plus d’un millier de personnes assistent aux funérailles de Saleh al-Arouri.

VIDÉO - Gaza: la guerre entre dans son quatrième mois, une partie du Hamas "démantelée"