Guerre Israël-Hamas : à Gaza, de premières évacuations d’étrangers et de blessés à la frontière avec l’Égypte

Après 26 jours de guerre, le poste-frontière de Rafah, entre l’Égypte et la bande de Gaza, a été ouvert pour permettre à des ambulances d’extraire des blessés palestiniens et faire sortir des ressortissants et des binationaux.

INTERNATIONAL - Alors qu’un très grand nombre de personnes attendent toujours le feu vert des autorités pour fuir la bande de Gaza vers l’Égypte par le terminal de Rafah, les autorités égyptiennes et palestiniennes en charge du poste-frontière ont annoncé ce mercredi 1er novembre qu’« un premier groupe de personnes détentrices de passeports étrangers va traverser » en même temps que des blessés palestiniens.

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Et peu après cette annonce, 365 étrangers et binationaux ont finalement quitté la bande de Gaza par le terminal frontalier de Rafah, ouvert pour la première fois aux personnes au 26e jour de la guerre entre Israël et le Hamas. Soixante-seize blessés palestiniens ont également pu être évacués.

Selon l’AFP, ces personnes ont été autorisées à entrer dans le terminal peu avant 9 heures du matin (heure française) après que les autorités égyptiennes ont annoncé son ouverture exceptionnelle pour permettre le passage de nombreux blessés palestiniens. Environ 545 binationaux et étrangers ont pu fuir les bombardements en rejoignant le pays voisin.

Parmi eux se trouvent notamment cinq ressortissants français, selon Radio France, quatre d’entre eux travaillent pour Médecins sans frontières. Parmi les étrangers sortis de Gaza figurent aussi quatre Italiens, plusieurs américains et britanniques.

« Le terminal de Rafah sera de nouveau ouvert jeudi pour permettre le passage de plus d’étrangers et de binationaux », a indiqué une source au sein des services de sécurité égyptiens à l’AFP.

Dès mardi soir, l’annonce de l’ouverture du terminal avait été actée mais seulement pour permettre le passage des blessés palestiniens. Mercredi matin, des responsables égyptiens et palestiniens du terminal de Rafah avaient finalement annoncé que les binationaux et étrangers seraient aussi autorisés à quitter la bande de Gaza.

Une liste avec leurs nom, nationalité et numéro de passeport a d’ailleurs été publiée par l’administration de la partie palestinienne du terminal. Selon les chancelleries étrangères, des ressortissants de 44 pays et de 28 agences, organisations ou ONG étrangères se trouvent toujours dans la bande de Gaza, où 2,4 millions d’habitants sont soumis quotidiennement aux bombes de l’armée israélienne.

Hôpital de fortune

Ce mercredi matin, à Rafah, côté égyptien, les télévisions égyptiennes proches des services de renseignement montraient en direct la file d’ambulances entrant dans le terminal. Depuis la résurgence du conflit le 7 octobre dernier, c’est la première fois que des ambulances traversaient cette frontière pour extraire de Gaza les blessés.

Selon un responsable palestinien au terminal, 88 blessés, dont 40 enfants, des femmes et des vieillards ont été emportés pour être soignés dans des hôpitaux égyptiens. « Les enfants et certains vieillards auront des accompagnateurs avec eux », a affirmé le responsable.

Le porte-parole du ministère de la Santé au gouvernement du Hamas à Gaza, Ashraf al-Qudra, a affirmé à l’AFP que ses services avaient soumis à l’Égypte une liste de 4 000 blessés nécessitant des soins qui ne peuvent être prodigués dans la bande de Gaza. « Nous espérons qu’ils vont pouvoir partir dans les prochains jours car ils ont besoin d’interventions chirurgicales qui ne peuvent être accomplies à Gaza. Il faut sauver leur vie », a-t-il dit.

Un responsable médical de la ville égyptienne d’Al-Arich, à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Rafah, a indiqué mardi à l’AFP qu’un « hôpital de campagne de 1 300 mètres carrés a été monté à Cheikh Zoueid », à une dizaine de kilomètres à l’ouest de Rafah.

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