Guerre Hamas-Israël : « Depuis le 7 octobre, nous sommes malades d’angoisse »

Mercredi 25 octobre, près de trois semaines après l’attaque sanguinaire des terroristes du Hamas sur Israël, quatre membres de familles de personnes prises en otage et détenues dans la bande de Gaza participaient à une conférence de presse organisée à Paris par le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), en présence, notamment, de la journaliste Anne Sinclair.  - Credit:EMMANUEL DUNAND / AFP

Des bruits de coups de feu, cette supplique en hébreu : « Shani, ils m'ont eue. » Puis le silence, étourdissant. Mercredi 25 octobre, près de trois semaines après l'attaque sanguinaire des terroristes du Hamas sur Israël, quatre membres de familles de personnes prises en otage et détenues dans la bande de Gaza participaient à une conférence de presse organisée à Paris par le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), en présence, notamment, de la journaliste Anne Sinclair.

Il est 7 h 30, ce 7 octobre, quand Shani et May, 25 et 20 ans, reçoivent un coup de téléphone de leur sœur Eden, qui a fêté ses 24 ans la semaine dernière, retenue en zone palestinienne. Serveuse dans un bar de Tel-Aviv, Eden travaillait ce jour-là au festival Nova, qui se déroulait à quelques kilomètres seulement de Gaza, quand, au petit matin, les terroristes ont surgi pour semer la mort. Au cours de cette rave party, 270 jeunes ont été tués par les attaquants venus de Gaza. « Eden nous a appelées pour nous dire qu'on lui tirait dessus. Elle criait, pleurait, on essayait de la guider comme on pouvait, puis elle s'est réfugiée dans une voiture », relate Shani, s'accrochant au regard de sa jeune sœur May pour maîtriser sa voix.

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Pendant plus d'une heure, sa sœur est restée dans ce véhicule, aux côtés des corps sans vie de deux de ses amies, pétrifiée. « Leurs téléphones [...] Lire la suite