Guerre avec le Hamas : À Gaza, Israël est d’accord pour créer des zones sécurisées pour les civils palestiniens

Le secrétaire d’État américain Anthony Blinken, ici photographié aux côtés de Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, mène ce vendredi une tournée dans six pays arabes pour évoquer les moyens de faire face à la crise humanitaire qui menace la bande de Gaza.
JACQUELYN MARTIN / AFP Le secrétaire d’État américain Anthony Blinken, ici photographié aux côtés de Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, mène ce vendredi une tournée dans six pays arabes pour évoquer les moyens de faire face à la crise humanitaire qui menace la bande de Gaza.

INTERNATIONAL - Où les Gazaouis peuvent-ils se rendre pour se mettre à l’abri ? Israël est d’accord avec la création de « zones sécurisées » pour les Palestiniens à l’intérieur de la bande de Gaza, a déclaré ce vendredi 13 octobre un responsable américain. Ces derniers jours, l’enclave palestinienne est sans cesse bombardée par l’État hébreu, des représailles après l’attaque sanglante du Hamas perpétrée samedi dernier.

« L’une des questions que nous avons abordées lors de nos rencontres d’hier (à Tel-Aviv) est le besoin d’établir certaines zones sécurisées où les civils pourraient s’installer pour ne pas s’exposer aux opérations de sécurité légitimes d’Israël », a déclaré ce responsable américain, au lendemain de la visite en Israël du secrétaire d’État américain Anthony Blinken.

« Nous nous sommes engagés avec le CICR (Comité international de la Croix-Rouge), avec les agences de secours des Nations unies, à travailler sur les détails de ce à quoi cela pourrait ressembler », a-t-il ajouté. Ce vendredi, le CICR a d’ailleurs insisté sur le fait que l’attaque du Hamas n’autorisait pas Israël à « détruire » pour autant Gaza.

Négociations autour de Rafah, seul point de sortie de Gaza

Les craintes pour les civils du territoire palestinien se sont accentuées après qu’Israël a ordonné à 1,1 million de personnes, soit près de la moitié de la population totale de l’enclave, de quitter le nord du territoire, avant une offensive terrestre qui se dessine peu à peu. Dans la ville de Gaza, des tracts en arabe, largués par des drones israéliens appellent d’ailleurs les habitants à quitter « immédiatement leurs maisons ». Des milliers d’entre eux fuient vers le sud ce vendredi.

Dans le même temps, le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken est arrivé à Doha après avoir rencontré à Amman le roi Abdallah II de Jordanie et le président palestinien Mahmoud Abbas. Ces rencontres ont pour but d’accentuer la pression sur le Hamas et évoquer les moyens de faire face à la crise qui menace la bande de Gaza.

Dans ce cadre, les États-Unis négocient également avec Israël et l’Égypte pour l’ouverture du passage de Rafah pour les étrangers qui souhaitent quitter la bande de Gaza. Cet unique point de sortie de Gaza côté égyptien est fermé depuis mardi, après avoir été la cible de trois bombardements israéliens en l’espace de 24 heures, la plupart des dégâts ayant été infligés du côté palestinien.

« C’est ce dont on discute avec Israël et nous continuons de discuter de cela avec l’Égypte », a encore expliqué le responsable américain. Il s’agit, selon lui, de « l’ouverture du passage de Rafah devant les citoyens américains et d’autres pays étrangers qui veulent ou doivent quitter » la bande de Gaza, assiégée et bombardée sans relâche par Israël en représailles à l’attaque du Hamas.

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