En Guadeloupe, après une semaine sans eau, l’alimentation de milliers de personnes rétablie
FRANCE - L’eau va de nouveau couler des robinets. Ce jeudi 28 mars, l’alimentation en eau doit être rétablie dans trois villes de Guadeloupe, privées en eau en raison d’actes de malveillance qui ont endommagé la principale canalisation de l’archipel. Des écoles avaient été fermées et un hôpital s’était retrouvé en difficulté.
Guadeloupe : ce que l’on sait des « actes de malveillance » privant 80 000 personnes d’eau
Les « travaux de découpe et de remplacement du tronçon endommagé ont été achevés » dans la nuit de mardi à mercredi, a indiqué dans un communiqué le préfet, qui prévoit un retour de l’eau jeudi « à Goyave dans la matinée et aux Abymes et Gosier dans la soirée, sous réserve du maintien d’une pression nominale dans le réseau et de l’effectivité de la réparation ».
Enquêtes ouvertes
Les Abymes et Le Gosier figurent parmi les villes les plus peuplées de l’archipel, réunissant à elles seules plus de 80 000 habitants au total. « Quatre-vingt-dix-neuf palettes d’eau ont été distribuées (mercredi) aux Abymes, 38 à Gosier, 50 à Goyave et 6 à Pointe-à-Pitre », précise le communiqué.
Depuis le 19 mars, douze communes sur les 32 que compte cet archipel des Antilles françaises ont subi des coupures d’eau totales ou partielles, conséquence d’une rupture de la principale canalisation reliant la Basse-Terre à la Grande-Terre en raison « d’actions de malveillance », avait précédemment indiqué la préfecture. Au total, pas moins de 130 000 Guadeloupéens ont été privés temporairement de cette ressource ces derniers jours.
Des enquêtes judiciaires ont été ouvertes pour « destructions aggravées et mise en danger de la vie d’autrui », ont indiqué samedi les procureurs de Pointe-à-Pitre et Basse-Terre dans un communiqué conjoint, sans préciser la nature des dégradations.
La Guadeloupe connaît, en raison de décennies de gestion délétère et de réseaux vétustes, des coupures d’eau organisées par l’opérateur pour alimenter tour à tour les communes de l’archipel. Depuis fin 2021, une régie unique tente de résorber les problèmes, mais connaît de nombreux dysfonctionnements politiques et financiers.
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