Un groupe Telegram français qui proposait la "vente de sextapes d'adolescents" démantelé

Le parquet de Paris annonce, ce vendredi 9 février, le défèrement de dix personnes soupçonnées d'avoir tenu un groupe Telegram de vente de vidéos pornographiques d'adolescents.

Un réseau de pédopornographie alimenté en cryptomonnaies. Ce vendredi 9 février, le parquet de Paris a annoncé le défèrement de dix personnes. Elles sont soupçonnées d'avoir alimenté un "groupe Telegram proposant la vente de 'sextapes' d'adolescents".

Ce sont 15.000 images pédopornographiques qui ont été découvertes par les enquêteurs du ComCyberGend, l'unité cybercriminalité de la gendarmerie. Au total, l'opération aurait généré "plus de 50.000 euros, dont une partie a pu être saisie en cryptomonnaie", explique la procureure Laure Beccuau dans un communiqué de presse.

Sur les dix personnes déférées, deux seront jugées pour "l'infraction d'administration de plateforme en ligne pour permettre la cession de produits illicites", tous les accusés seront "jugés pour diffusion et détention en bande organisée d'images de mineurs présentant un caractère pornographique".

Pseudos et réseau "crypté"

L'opération des forces de l'ordre a permis de démanteler le groupe Telegram et ce sur la base d'un signalement reçu le 15 mars 2023. Les enquêteurs ont pu identifier les auteurs "en dépit de leur utilisation de pseudonymes et de l'utilisation d'un réseau crypté".

Vente de drogues en ligne, arnaques aux cryptomonnaies, menaces sur les réseaux sociaux... Ces derniers mois, de nombreux auteurs d'activités en ligne ont été retrouvés malgré des fausses protections numériques.

La procureure s'appuie sur cette actualité pour "rappeler que les mineurs sont particulièrement exposés à la diffusion de leur image sur internet", évoquant les ravages du "revenge porn".

Article original publié sur BFMTV.com

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