Les grandes espérances de l’Algérie pour le sommet de la Ligue arabe à Alger

À la veille du sommet arabe qui se tient pendant deux jours dans la capitale algérienne, le quotidien francophone d’État L’Expression estime que, d’ores et déjà, “le pari médiatique est gagné” et qu’Alger aborde le 31e sommet arabe “sans fausse note”. Le journal consacre cinq pages à ce rendez-vous dans son édition du 31 octobre, avec à sa une ce titre immodeste : “L’Algérie au sommet”.

Le 30 octobre, les ministres des Affaires étrangères arabes ont clos la réunion préparatoire du sommet “dans une totale sérénité”. Il se dégagerait même “une impression que les choses fonctionnaient mieux à Alger qu’ailleurs”, écrit le quotidien étatique. Dans une brève déclaration aux médias, le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Hossam Zaki, “a officiellement confirmé l’absence de tout nuage sous le ciel du sommet d’Alger”.

Pour L’Expression, rien ne peut perturber le beau ciel d’Alger, pas même “l’attitude du ministre des Affaires étrangères marocain”.

En effet malgré l’apparente quiétude promue par les médias algériens, la réunion préparatoire du sommet aurait été perturbée par le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita. Si ce dernier n’a pas quitté la réunion, il aurait énergiquement protesté contre la chaîne publique algérienne AL24 News, qui a “amputé le Sahara du territoire du royaume, contrairement à la carte officielle adoptée par la Ligue arabe”, explique le journal marocain L’Opinion. “Un non-événement”, préfère commenter le média algérien.

Sécurité alimentaire et réforme de la Ligue

Sur le fond, la réunion préparatoire du 31e sommet de la Ligue arabe s’est penchée sur l’examen d’un projet de résolution sur la sécurité alimentaire dans le monde arabe. Selon L’Expression, les pays arabes sont extrêmement dépendants des importations de céréales, notamment de l’Ukraine, et sont vulnérables à des crises alimentaires de grande ampleur. À travers la résolution qu’ils espèrent voter, les pays arabes veulent faire front commun dans ce dossier.

Autre dossier sur lequel l’Algérie entend peser : la réforme de l’institution. La délégation menée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, “présentera […] un dossier complet de réforme de la Ligue”, avec pour objectif de remanier une organisation dont le fonctionnement n’a pas changé depuis sa création en 1945. Alger propose notamment une “présidence tournante”, ainsi que le remplacement du vote “consensuel” par un vote “majoritaire”. Une réforme à laquelle s’oppose notamment l’Égypte, qui abrite le siège de la Ligue arabe.

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