Grâce au tourisme médical, ce pays est en passe de détrôner la France

La Turquie et la beauté enivrante d’Istanbul, les paysages uniques de la Cappadoce, la splendeur du temple d’Éphèse, l’une des mythiques "Sept Merveilles du monde antique", et ses… cliniques spécialisées. Si la Turquie s’est imposée comme l’une des destinations phares du tourisme mondial, elle ne le doit pas uniquement à la beauté de ses sites.

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Ces dernières années, les touristes européens et asiatiques sont de plus en plus nombreux à se rendre en Turquie pour bénéficier d’une greffe de cheveux ou de soins dentaires. Si tant de touristes affluent pour recevoir des interventions médicales à Istanbul ou ailleurs dans le pays, c’est avant tout en raison des tarifs imbattables pratiqués par les médecins turcs. Un phénomène tellement important que la compagnie nationale Turkish Airlines est parfois rebaptisée avec beaucoup d’humour "Turkish Hairlines".

Une bonne affaire, vraiment ?

Selon un rapport de World Travel Market cité par le Daily Mail, la Turquie détrônera la France - l’Espagne reste en tête - à la deuxième place du classement des destinations européennes les plus visitées en 2024 en raison de l’essor de ce tourisme médical. Celui-ci devrait encore s’accélérer ces prochaines années. En 2022, le pays à cheval entre l’Europe et l’Asie a accueilli 1,2 million de patients étrangers. Attirés par des tarifs imbattables et des délais courts, certains Européens n’hésitent plus à prendre l’avion pour s’offrir un sourire éclatant ou la coupe de cheveux de leur jeunesse. Au total, 44,6 millions de visiteurs étrangers ont visité la Turquie l'an dernier, soit une hausse spectaculaire de 70% par rapport à l’avant-Covid.

De nouvelles cliniques dentaires ouvrent chaque mois pour servir les clients étrangers à la recherche de soins dentaires à bas prix. À leurs risques et périls. En 2022, l’histoire d’une Belge opérée en Turquie a fait les gros titres. Après s’être envolée en Turquie à l’été 2021, la jeune femme de 22 ans était revenue avec d’horribles douleurs. "J’avais mes belles dents. Mais c’est là que mon cauchemar a commencé", raconte-t-elle au journal Nieuwsblad.

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Boire, manger : chaque mouvement devient un supplice. Après avoir dépensé 10 000 euros, elle devra débourser plus de 27 000 euros pour se débarrasser de ce mal qui la ronge. Dans un cri du coeur, la Belge met les futurs patients en garde : "N’allez pas en Turquie pour avoir de nouvelles dents. Maintenant, tout le monde me dit que j’ai de belles dents. Mais je ne peux plus les trouver belles (...) Je veux juste me débarrasser de cette douleur."

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