Grève RATP et RER : le trafic « très fortement perturbé » jeudi, comment s’organiser

Des passagers attendent une rame de la ligne 13 de métro sur un quai bondé de la station Saint-Lazare, le 7 décembre 2010 à Paris. La ligne 13, hautement sensible, transporte quelque 550.000 passagers par jour. AFP PHOTO MIGUEL MEDINA (Photo by MIGUEL MEDINA / AFP)
MIGUEL MEDINA / AFP Des passagers attendent une rame de la ligne 13 de métro sur un quai bondé de la station Saint-Lazare, le 7 décembre 2010 à Paris. La ligne 13, hautement sensible, transporte quelque 550.000 passagers par jour. AFP PHOTO MIGUEL MEDINA (Photo by MIGUEL MEDINA / AFP)

TRANSPORT - Il ne faudra pas trop compter sur les transports en commun franciliens ce jeudi 10 novembre. Le trafic s’annonce « très fortement perturbé » sur les lignes de métro ainsi que sur les lignes A et B du RER. En cause, une grève interprofessionnelle pour les salaires et l’amélioration des conditions de travail, a annoncé la RATP ce lundi 7 novembre.

Le trafic sera également perturbé sur le réseau d’autobus et de tramway, a ajouté la régie qui invite dans un communiqué « tous les voyageurs qui en ont la possibilité à privilégier le télétravail ou à différer leurs déplacements ».

Le groupe publiera mardi en fin d’après-midi une première estimation du plan de transport avec la fréquence des RER et le nombre de lignes de métro fermées ou fonctionnant seulement aux heures de pointe.

L’ensemble des syndicats du groupe (CGT, FO, Unsa, La Base et Solidaires) appellent à la grève jeudi, veille de week-end prolongé du 11 novembre. Ils demandent des hausses de salaires, l’amélioration des conditions de travail et des recrutements.

La RAPT déjà amputée de 25 % de son offre d’autobus

L’objectif affiché de « zéro métro, zéro RER » pourrait « très bien être rempli », prévient Arole Lamasse, secrétaire général de l’Unsa-RATP. « Il y aura beaucoup de lignes fermées », assure pour sa part Bastien Berthier, secrétaire du pôle traction de FO-RATP qui représente 72 % des conducteurs de métro.

« La direction avait moyen d’éviter le conflit, ils ont nos revendications depuis le 7 octobre et nous reçoivent un mois après pour nous dire qu’ils n’ont pas de mandat pour négocier », a poursuivi Bastien Berthier à la sortie d’une réunion avec la direction.

Le probable futur patron de la RATP, Jean Castex, doit être auditionné mardi et mercredi au Sénat et à l’Assemblée nationale en vue de sa nomination à la tête du groupe. L’ancien Premier ministre aura fort à faire pour rétablir le dialogue social dans l’entreprise. La RATP est déjà touchée par de fortes tensions sur son réseau d’autobus où l’offre est amputée de 25 % en raison d’un sous-effectif chronique et de la multiplication de grèves localisées.

Dimanche, la RATP a été mise en cause par Valérie Pécresse. La présidente de l’autorité régionale des transports Île-de-France Mobilités a déploré la dégradation du service depuis la rentrée sur certaines lignes de métro « dans des proportions inacceptables ».

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