Grève du 7 février : à Marseille, « on a besoin des jeunes »

Mardi, dans le cortège marseillais contre la réforme des retraites.    - Credit:CHRISTOPHE SIMON / AFP
Mardi, dans le cortège marseillais contre la réforme des retraites. - Credit:CHRISTOPHE SIMON / AFP

Ils sont arrivés comme un feu d'artifice, étincelles joyeuses et désordonnées reliées par un mégaphone hurlant contre la réforme des retraites et lançant des « Aux armes ! » comme au stade Vélodrome. Étudiants, profs, lycéens s'étaient regroupés près des facultés de la gare Saint-Charles et devant le lycée Thiers, au cœur de La Canebière. Mardi 7 février, leur petit cortège a rejoint le gros de la manifestation dès 10 h 30 sur le Vieux-Port, se déhanchant sur les tubes de Jul et de Naps. C'est « la kiffance » chez des jeunes un peu plus nombreux que lors des précédentes mobilisations.

« On les voit de plus en plus dans les descentes aux flambeaux et dans les réunions intersyndicales », indique Virginie Akliouat, enseignante et déléguée FSU encadrant les jeunes manifestants. « On les sent déterminés, leur colère est profonde. Et je ne crois pas qu'ils craignent la longueur. » Quelques lycées avaient été bloqués tôt mardi matin, des réunions sont programmées cet après-midi dans les amphis. Jusque-là assez peu impliqués, les jeunes commencent à investir le mouvement social à Marseille.

« Cette réforme va nous toucher directement parce qu'on construit notre avenir, explique Loris, en première année de biologie à l'université de Luminy, dans le parc des Calanques. On n'a clairement pas envie de travailler plus longtemps, jusqu'à 64 ans. On sait très bien que le choix qui a été fait est celui de l'État. Il y a d'autres moyens pour payer les retraites. »

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