Grève à Hollywood : en France aussi, le cinéma redoute d’être « esclave de l’IA »

Le réalisateur Radu Mihaileanu, vice-président de l'ARP.  - Credit:ARP
Le réalisateur Radu Mihaileanu, vice-président de l'ARP. - Credit:ARP

Alors que la double grève des acteurs et des scénaristes paralyse totalement Hollywood depuis le 14 juillet, le mouvement est scruté à la loupe de notre côté de l'Atlantique. Soucieux quant à l'avenir de leurs métiers, dans un secteur chamboulé par les plateformes de streaming et l'influence croissante de l'intelligence artificielle, les artistes du cinéma français ont signifié leur soutien au mouvement, via un récent communiqué conjoint de l'ARP (Société civile des auteurs, réalisateurs et producteurs) et de la SRF (Société des réalisatrices et réalisateurs de films).

Metteur en scène et coscénariste de Va, vis et deviens, Le Concert, La Source des femmes ou encore L'Histoire de l'amour, Radu Mihaileanu est également depuis quatre ans vice-président de l'ARP. Cofondé en 1987 par Claude Berri, cet organisme, regroupant aujourd'hui plus de 200 cinéastes, est représenté au sein de nombreuses institutions (le CNC, le Festival de Cannes, Unifrance…) et participe aux orientations de la politique de régulation du secteur cinématographique. Sur son site, l'ARP précise également être à l'origine du concept juridique de l'exception culturelle : adopté par l'OMC en 1994 au prix d'une longue bataille, il s'agit d'un ensemble de textes visant à faire de la culture une exception dans les traités internationaux, accordant aux États souverains le droit de limiter le libre-échange dans le secteur culturel afin de protéger les artistes.

À LIRE AUSSICédric Klapisch : « La grè [...] Lire la suite