Yahoo Actualités En Grèce, Stefanos Kasselakis, chef du parti Syriza, s’absente pour effectuer son service militaire
INTERNATIONAL - Rattraper un devoir manqué. Stefanos Kasselakis, chef du Syriza, principal parti de l’opposition de gauche en Grèce, a entamé ce vendredi 15 mars à 35 ans son service militaire, obligatoire pour les hommes, selon un communiqué publié par son camp politique.
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Expatrié aux États-Unis depuis son adolescence, Stefanos Kasselakis n’avait pas pu réaliser son devoir militaire. Rentré depuis quelques mois dans son pays, où il est désormais résident permanent, le dirigeant de Syriza doit rattraper son service comme tous les Grecs expatriés de retour qui ne l’avaient pas fait.
Et c’est avec joie que l’ancien trader s’est rendu dans le centre de conscrits de l’armée de terre à Thèbes, près d’Athènes. « En tant qu’expatrié qui est revenu pour rendre à son pays ce qu’il a reçu, c’est un honneur de servir mon pays, le pays que j’aime », a-t-il affirmé dans le communiqué.
Omniprésent dans les médias, Stefanos Kasselakis avait diffusé, ce mercredi 13 mars sur le réseau social TikTok, une vidéo devenue virale montrant ses préparatifs chez son coiffeur pour une coupe de cheveux et un rasage.
Un service d’une courte durée
Toutefois, s’il se dit honoré de remplir ce devoir, il a aussi tenu à rappeler ses différences d’opinions. « Je suis fier de mon pays mais pas de tout ce qui s’y passe », a-t-il ajouté avant d’entrer dans la caserne, une allusion à la politique du gouvernement conservateur du Premier Ministre Kyriakos Mitsotakis.
Si la durée normale du service militaire en Grèce est d’au moins neuf mois, le responsable ne servira qu’une vingtaine de jours dans l’armée, en vertu d’exceptions prévues par la loi pour les expatriés.
Stefanos Kasselakis s’est d’ailleurs dit favorable, dans un entretien avec la chaîne de télévision ANT1 accordé ce vendredi, à une conscription plus courte. Il en a aussi profité pour critiquer le fait qu’un soldat appelé sous les drapeaux ait une solde de seulement huit euros par mois.
Premier homme politique ouvertement gay à diriger un parti en Grèce, Stefanos Kasselakis avait créé la surprise générale en prenant la tête de Syriza après sa défaite écrasante aux élections législatives de juin dernier et la démission de l’ancien Premier ministre Alexis Tsipras (2015-2019).
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