GPA: Élisabeth Borne s'y dit "totalement opposée" en tant que femme
Une ouverture de la Gestation pour autrui (GPA) en France? La Première ministre Élisabeth Borne s'y oppose. Dans un entretien au Figaro ce mercredi 6 décembre, la locataire de Matignon inscrit dans le marbre sa position vis-à-vis de ce sujet clivant. Sa réponse ne laisse aucune ambiguïté:
"La femme que je suis y est totalement opposée", explique-t-elle au quotidien, sans élaborer.
La cheffe du gouvernement ne s'aligne donc pas sur la ligne portée par son ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune. En août dernier, celui-ci avait exprimé son point de vue dans un entretien à L'Obs.
"Il faudrait, à l'avenir, légaliser la GPA", expliquait le cadre macroniste après avoir "personnellement évolué" sur cette question. Une ouverture à la GPA qu'il imaginait blindée à l'aide d'un arsenal juridique "plus juste et plus protecteur, notamment pour les femmes".
La "ligne rouge" d'Emmanuel Macron
Le ministre délégué aux Transports n'envisageait pas cette légalisation dans un avenir proche. La raison est simple: il estimait que cette mesure "ne figure pas dans le contrat présidentiel et législatif" passé avec les Français lors des élections de 2022.
Emmanuel Macron lui-même n'avait laissé aucune place au doute en octobre 2021. Sollicité par la coalition internationale pour "l'abolition de la maternité de substitution", le chef de l'État avait écarté cette possibilité.
"Les lignes rouges sont réaffirmées. Ainsi, il n'est pas question d'autoriser la gestation pour autrui en France", avait rédigé Emmanuel Macron dans sa réponse à l'association. Depuis lors, il n'a pas révisé clairement sa position.
Un sondage de l'Ifop pour Femme Actuelle publié en février 2022 révélait que plus de 7 Français sur 10 se disaient favorables à la légalisation de la GPA, surtout pour les couples hétérosexuels.