Le gouvernement s’attaque à l’influence des Frères musulmans en France

Gérald Darmanin sortant du conseil des ministres au palais de l'Élysée, Paris, 3 mai 2024.  - Credit:Paoloni Jeremy / Paoloni Jeremy/ABACA
Gérald Darmanin sortant du conseil des ministres au palais de l'Élysée, Paris, 3 mai 2024. - Credit:Paoloni Jeremy / Paoloni Jeremy/ABACA

Lutter contre le séparatisme religieux. C'est l'objectif affiché de Gérald Darmanin, qui a révélé samedi 4 mai au JDD le lancement d'une mission sur l'islamisme politique et la mouvance des Frères musulmans. Celle-ci est confiée à deux hauts fonctionnaires : François Gouyette, ancien ambassadeur, et Pascal Courtade, préfet des Yvelines, qui vont donc devoir évaluer la mouvance en France « et ses liens avec les autres branches européennes ».

Un communiqué de Beauvau, paru le lendemain, y décrit le séparatisme comme «  un projet politico-religieux théorisé, caractérisé par des écarts répétés avec les principes de la République visant à construire une contre-société ». Celui-ci se «  matérialise par des pratiques antirépublicaines comme la déscolarisation de jeunes mineurs ou encore le développement d'activités culturelles et sportives communautaristes ».

À LIRE AUSSI Éducation : le projet flou de Macron pour l'écoleLes Frères musulmans sont, quant à eux, accusés de tenir «  un rôle majeur dans la diffusion d'un tel système de pensée ». Un rapport «  dressant un état des lieux de l'influence de l'islam politique en France » sera ensuite remis à l'automne. La mission doit également analyser «  les objectifs, les méthodes déployées par la mouvance des Frères musulmans dans ce contexte, et l'adaptation des moyens actuels de la politique de lutte contre le séparatisme pour y répondre ».

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Le communiqué précise que la mission «  bé [...] Lire la suite