Google, Amazon, Netflix, Facebook… Plus de 50 % du trafic internet français provient de ces sites

Plus de la moitié du trafic internet français provient de Netflix (photo d’illustration) et des Gafam, selon l’Arcep.
OLIVIER DOULIERY / AFP Plus de la moitié du trafic internet français provient de Netflix (photo d’illustration) et des Gafam, selon l’Arcep.

INTERNET - Les géants écrasent tous les autres. 53 % du trafic internet en France « provient de Netflix, Akamai, Facebook, Google et Amazon », révèle l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep), dans son rapport publié ce jeudi 4 juillet, sur l’état de l’internet en France en 2023.

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Ce trafic important s’explique principalement par la forte consommation de films et séries en streaming, la télévision en rattrapage et l’utilisation des réseaux sociaux. Le géant américain du streaming Netflix était, par exemple, à l’origine de plus de 15 % du trafic internet français en 2023, indique l’Arcep. Si Netflix reste l’acteur avec la part la plus élevée (15,3 %), celle-ci recule toutefois par rapport à fin 2022, où elle avoisinait les 20 %.

En parallèle, l’opérateur de serveurs Akamai, utilisé par de nombreux sites web et des plateformes comme Disney+, représente désormais 12,3 % du total du trafic internet français, représentant une hausse de 3 % par rapport à 2022. Une augmentation « assez forte » qui s’explique « par la croissance de la demande de contenus vidéo », selon l’Arcep.

Google (9,8 %), Amazon (8,5 % en y incluant sa plateforme de vidéo en direct Twitch) et Meta (6,8 %) complètent ce top 5, tous les trois en légère baisse sur un an.

Les outils d’IA, de plus en plus consultés

Le rapport note également la montée en puissance de l’intelligence artificielle générative, « nouvelle porte d’entrée de l’internet ». Les internautes se tournent davantage vers ces modèles, comme l’outil ChatGPT, pour accéder à du contenu, soulevant des questions sur le principe d’un internet neutre et « la liberté de choix des citoyens vis-à-vis des algorithmes d’IA », selon l’Arcep.

L’Arcep constate toutefois que la hausse du trafic global d’internet en France a ralenti, atteignant 46,5 térabits par seconde fin 2023, à 7,6 % sur un an contre 21,5 % l’année précédente. Le gendarme des télécoms explique cette décélération par « une croissance faible de la proportion d’abonnés » aux services de flux en continu et « les efforts entrepris par certains acteurs en termes de compression et d’optimisation du trafic ».

Pour réduire la consommation de données, Netflix s’est équipé d’infrastructures de distribution réparties dans le pays, pour rapprocher les contenus des usagers. « Nous continuons d’innover dans la compression vidéo : les débits ont été divisés par deux en cinq ans, pour la même qualité », a indiqué un porte-parole de Netflix à l’AFP. « Nous adaptons les flux aux usages : sur mobile, le débit moyen est 8 fois plus faible que sur TV », affirme également l’entreprise.

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