Glucksmann accuse Mélenchon de s'afficher avec un logo "qui nie l'État d'Israël"

Raphaël Glucksmann a regretté ce mercredi 17 avril que Jean-Luc Mélenchon "s'affiche" avec le logo d'une association "qui nie l'existence de l'État d'Israël" pour annoncer la conférence qu'il doit tenir jeudi à l'université de Lille, à l'initiative d'une association étudiante pro-Palestine.

"Quand on est un parti politique, on ne s'affiche pas avec des logos qui nient l'existence de l'État d'Israël. C'est aussi simple que ça", a estimé sur TF1 la tête de liste des socialistes aux élections européennes.

"Nous, nous n'avons pas bégayé"

"Ça participe de la confusion générale de La France insoumise et de Jean-Luc Mélenchon sur la question israélienne. Depuis le 7 octobre, il y a un problème. Nous, nous n'avons pas bégayé pour condamner les attaques terroristes du Hamas", a ajouté Raphaël Glucksmann en référence au refus de la direction de La France insoumise de qualifier l'organisation islamiste de "terroriste".

"Nous n'avons pas bégayé non plus pour condamner les crimes commis par Israël à Gaza", a-t-il également précisé.

Sur le logo présent sur l'affiche annonçant la conférence de jeudi soir, figure un territoire englobant Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza, sur lequel est apposé le nom de l'association "Libre Palestine".

Ce logo est visible aux côtés des photos de Jean-Luc Mélenchon et de la militante franco-palestinienne controversée Rima Hassan, septième sur la liste des Insoumis aux européennes, qui donneront cette conférence.

"Je suis contre les interdictions de conférence"

Raphaël Glucksmann a toutefois précisé qu'il n'était pas en faveur de l'interdiction de cette conférence, comme a pu par exemple le demander le président (LR) des Hauts-de-France, Xavier Bertrand.

"Je suis contre les interdictions des conférences. C'est un principe basique pour moi quand il n'y a pas de trouble à l'ordre public ou de propos ouvertement répréhensibles par la loi", a expliqué l'eurodéputé sortant.

Selon les derniers sondages, Raphaël Glucksmann a solidement conforté sa troisième place dans cette élection européenne et serait même en mesure de viser la seconde place de la tête de liste de la majorité, Valérie Hayer.

Les Insoumis critiquent souvent Raphaël Gluckmsann, l'accusant d'être trop libéral ou "va-t-en guerre" sur le dossier ukrainien. Rima Hassan l'a ainsi accusé de "mépriser" la gauche ou de "bégayer très fort quand il faut nommer les crimes commis par Israël", en raison de son refus de qualifier de "génocide" la situation à Gaza.

Article original publié sur BFMTV.com